Enfants soldats : les Nations unies et l'Union européenne s'engagent à mettre fin au recrutement des mineurs

Mercredi 13 Février 2019 - 14:30

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Les deux parties ont réitéré leur engagement, le 12 février, à garantir la meilleure réponse possible aux garçons et aux filles utilisés et maltraités par, dans et pour les conflits armés. 

Alors que la nature des conflits devient de plus en plus complexe, les Nations unies et l'Union européenne (UE) se sont engagées, à l’occasion de la Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats, à être « mieux équipées et plus complémentaires » dans la lutte contre ce fléau et d’appuyer efficacement la réintégration des enfants soldats.

Au fil des ans, en effet, les deux organisations ont continuellement soutenu les efforts visant à prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les conflits, à assurer leur libération et leur réintégration.

« Malgré des années d'engagement et de progrès sur cette question, le recrutement et l'utilisation d'enfants se poursuivent dans de trop nombreux conflits », ont déploré la représentante spéciale de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés, Virginia Gamba, et la haute-représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, dans une déclaration conjointe.

« Ce sont des enfants enlevés à leurs familles et à leurs communautés, privés de leur enfance, de leur éducation, de leurs soins de santé et de l’opportunité de grandir dans un environnement sûr et favorable. Une fois ces enfants libérés, nous nous efforcerons de les aider, en œuvrant notamment à ce que les conflits ne se reproduisent plus et à l’instauration d’une paix durable », souligne la déclaration.

L’accès à l’éducation : une priorité

Face à la menace, les deux organisations estiment que les enfants soldats doivent bénéficier, en priorité, d’aides à la réintégration scolaire, pour empêcher leur utilisation dans les conflits.

« Chaque enfant a le droit de recevoir une éducation et de décider de son avenir », ont déclaré Virginia Gamba et Federica Mogherini.

À cette fin, l'UE souhaite augmenter le financement consacré à l'éducation dans les situations d'urgence à hauteur de 10% de son budget d'aide humanitaire, à compter de cette année. Bruxelles souhaite également scolariser les enfants coincés dans des crises humanitaires dans les trois mois.

Ces deux organisations soutiennent actuellement la mise en œuvre de plans d’action visant à mettre un terme au recrutement et à l’utilisation d’enfants dans les conflits et à prévenir leur recrutement, avec un engagement accru dans les pays figurant à l’agenda des Nations unies sur les enfants et les conflits armés. Ce travail, avec l'appui des Nations unies et des ONG partenaires ainsi que des États membres, a permis la libération de milliers d'enfants en 2018.

« Nous continuerons à œuvrer pour que les droits des enfants soient pleinement intégrés aux travaux mondiaux sur la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la médiation et la reconstruction », ont-elles souligné.

Josiane Mambou Loukoula

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