Histoire : le Cercle européen devenu le Cercle civil

Jeudi 14 Février 2019 - 21:04

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Si aujourd’hui  au Cercle civil de Pointe-Noire, de nombreux clients viennent se rafraîchir d’une bière, il convient tout autant de rafraîchir les mémoires de ce lieu historique, premier bâtiment à être construit  à la fin des années 30 dans la lagune marécageuse de Tchikoko à Pointe Noire.

À cette époque, le gouvernement de l’Afrique équatoriale française loue à un club de tennis, l’association du Cercle européen, et pour un seul petit franc, cette immense bâtisse surplombant la plaine marécageuse d’alors où se côtoient serpents, antilopes ou cigognes. L’endroit affiche « propriété privée – défense d’entrer » et la couleur : il faut montrer « patte blanche » pour pouvoir s’adonner au tennis, partie de bridge ou d’échecs ou encore s’y désaltérer.

En effet, hormis les boys, les noirs y sont interdits, ou alors très rarement admis pour ceux dits « évolués », c’est à dire les « indigènes » ayant reçu une éducation et une instruction à l’européenne. C’est dans ce haut lieu de la vie coloniale que les Français fêtent la victoire contre les nazis en mai 1945. Dans les années 50, ce club de loisirs, haut lieu de la vie coloniale,  ajoute aux cours de tennis un terrain de golf miniature. Situé sur l’avenue Loango qui longe le Port autonome de Pointe-Noire, le Cercle civil reste l’un des vestiges de la ville océane.

 

 

Philippe Édouard

Légendes et crédits photo : 

Le Cercle Européen devenu le Cercle Civil

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