Sahel : le sommet de Niamey va approuver un programme pour limiter les émissions des gaz à effet de serre

Jeudi 21 Février 2019 - 13:30

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Les chefs d'Etat et de gouvernement de la région se réuniront, le 25 février dans la capitale nigérienne, pour valider un « plan d'investissement climatique » de quatre cents milliards de dollars sur douze ans.

Le plan « très ambitieux », élaboré pour la période 2018-2030, concerne dix-sept Etats de la bande sahélienne, allant de l'océan Atlantique à la Corne de l'Afrique. Il reflète « la traduction des engagements de nos Etats à travers l'Accord de Paris sur le réchauffement climatique », a déclaré le ministre nigérien de l'Environnement, Almoustapha Garba, lors d'une conférence de presse tenue le 20 février.

Ce programme « prioritaire » est axé sur six projets visant diverses actions sur le terrain pour limiter les émissions des gaz à effet de serre et pour permettre à la population de s'adapter aux changements climatiques. Il doit « être mis en œuvre sans attendre », souligne le ministre nigérien.

Le plan d’investissement climatique sera soumis aux partenaires techniques et financiers lors d'une table ronde, le 26 février à Niamey, en vue de son financement. « A travers l'Accord de Paris, les pays développés à l'origine du réchauffement du climat se sont engagés à mettre à la disposition de l'ensemble des Etats parties (à l'accord) les ressources financières nécessaires pour mener ces différentes actions en vue d'arriver à l'objectif global de limiter le réchauffement de la planète », a-t-il réitéré.

Le sommet de Niamey permettra de soumettre, à la validation des chefs d'Etat et de gouvernement, le plan d'investissement climatique "élaboré par des experts" des dix-sept pays.

La région du Sahel, qui abrite plus de cinq cents millions d'habitants - pour une superficie d'environ 10 millions de km2 - est extrêmement vulnérable face aux changements climatiques, ce qui fragilise à la fois les conditions de vie de la population et les écosystèmes.

Ainsi, l'Afrique subsaharienne connaît un taux important de dégradation. L'érosion côtière est de plus en plus accentuée avec un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti et vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée.

Outre la pauvreté et les effets du changement climatique, près de la moitié de ces pays est confrontée à des activités jihadistes.

Josiane Mambou Loukoula

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