Droits humains : l'Adhuc sollicite la protection des réfugiés rwandais au Congo

Lundi 11 Mars 2019 - 18:45

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Le président de l'association, Loamba-Moké, a émis le vœu, le 9 mars, de voir les pouvoirs publics adopter et promulguer une loi nationale spécifique protégeant les réfugiés et demandeurs d’asile au Congo.

Le souhait a été formulé lors de la conférence de presse animée sur le rapport de l’état de lieux sur la situation des huit mille quatre cent soixante-trois réfugiés rwandais non exemptés après la clause de cessation du statut de réfugié  en République du Congo.

Le président de l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc), a expliqué que ce rapport fait suite à l’enquête menée dans les localités du pays, à savoir Brazzaville, Kintélé, Ngo, Léfini, Inoni, Plateaux, Mpoumako, Ignié et Oyo.

L’objectif a été de connaître leur vécu quotidien en terre congolaise, dénoncer la situation alarmante de leur statut juridique, la dégradation socio-économique, l’auto-prise en charge des familles, l’accès à l’éducation et la santé.

L’Adhuc réclame au gouvernement l’application de l’article 2, alinéa 4, de la convention de l’Union africaine ex-Organisation de l'unité africaine et demande à l’Assemblée nationale de diligenter une enquête parlementaire sur la situation de ces réfugiés rwandais non exemptés.

Loamba-Moké a également formulé sa doléance au niveau international de mettre en place un mécanisme de surveillance sur cette situation et sollicité la réinstallation de ces derniers dans d’autres pays comme le Danemark, le Canada, les Etats-Unis, la France et bien d’autres. « L’association est très préoccupée par la situation des Rwandais exemptés depuis 2017, qui risque de devenir des apatrides. Il est important que le gouvernement organise une réunion de haut niveau avec tous les partenaires nationaux et internationaux afin de discuter et trouver une solution », a-t-il indiqué.     

Notons que les Rwandais sont arrivés au Congo après la guerre de 1994 dans leur pays. Ils sont au total 8463 personnes non reconnues par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et sans statut juridique et refusent de rentrer dans leur pays, a conclu Loamba-Moké.    

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Loamba-Moké lors de sa communication / Adiac

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