Violences sexuelles : cent cinquante-six cas enregistrés en 2018 à l'Hôpital de référence de Talangaï

Samedi 16 Mars 2019 - 12:07

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L'information a été donnée par le panel des femmes du Centre inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique de l’Afrique centrale (Ciespac),  à  l'occasion d’une causerie-débat sur le thème « Les violences faites aux femmes », dans le cadre des célébrations du mois de la femme.  

La rencontre organisée par le panel des femmes du Ciespac, à l'Hôpital de référence de Talangaï, sixième arrondissement de Brazzaville, a réuni des professionnels de santé de cette zone sanitaire. Elle a permis aux participantes d'être sensiblisées à leurs droits. Ainsi, six communications ont été faites à cette occasion, portant notamment sur « La prise en charge des violences faites aux femmes », « Violences faites aux femmes : généralités », « Violences sociales faites aux veuves », « Les violences faites aux femmes dans le milieu professionnel », « La Violence conjugale faite aux femmes » et « La violence sexuelle ». A propos de ce dernier thème, il a été révélé que l'année dernière, l'Hôpital de référence de Talangaï a reçu cent cinquante-six cas de vilences sexuelles.

A travers des échanges interactifs, les femmes ont été appelées à cultiver la complémentarité dans l’exercice de leurs professions, à dialoguer pour renforcer les capacités de communication. « La police et la gendarmerie nationale restent les maillons essentiels de par leur proximité pour aider les victimes dans leur démarche », ont-elles souligné.

Elles ont, en outre, recommandé, entre autres, aux pouvoirs publics de mettre un numéro téléphonique gratuit à la disposition de la  population, de créer les structures d’accueil et d’hébergement provisoires pour les victimes, en vue de leur prise en charge efficiente.

Aussi ont-elles appelé au respect des textes relatifs à la protection des femmes, ajoutant que le non-respect de ces textes entraîne la dépression, l’angoisse et une faible estime de soi chez les victimes. 

Par ailleurs, certains hommes présents à la causerie-débat ont aussi déploré la violence verbale venant de la part des femmes. Le Pr Talani s’est dit prêt à accompagner les femmes du Ciespac dans leur lutte contre les violences qui leur sont faites.

Pour sa part, le directeur général du Ciespac, Pierre Marie Tebeu, a encouragé les femmes à se mobiliser pour œuvrer ensemble, en organisant des forums ou des ateliers sur ces problématiques, dans la lutte légale en temps normal et que la journée du 8 mars soit le couronnement de leurs réflexions.

Violences sexuelles

L’Organisation mondiale de la Santé définit les violences sexuelles comme tout acte lié à la sexualité et réalisé sans le consentement d’une personne. C’est également le cas quand la personne agressée n’est pas capable de refuser ou de montrer son désaccord, parce qu’elle est ivre, droguée, endormie ou encore en incapacité mentale de le faire.

Les violences sexuelles n’impliquent pas obligatoirement un contact physique : elles peuvent aussi être verbales (comme le harcèlement sexuel) ou prendre d’autres formes, par exemple l’obligation de poser nu(e) ou l’exhibition des parties génitales.

Fortuné Ibara

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