Fonction publique : les agents fictifs encourent une suspension définitive

Jeudi 4 Avril 2019 - 17:15

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Sur environ quatre mille cinq cents fonctionnaires concernés, le ministère des Finances et du budget n’a reçu qu’à peine une dizaine de dossiers, depuis le lancement de l’opération de recensement, il y a trois semaines.    

Un comité interministériel reçoit tous les jours les agents de l’Etat dont les salaires du mois de février ont été consignés dans un mode de règlement spécial de contrôle. Les intéressés sont appelés à apporter la preuve de leur appartenance à une administration publique et les justificatifs de leur absence aux deux premières phases du recensement.

D’après des sources concordantes, les salaires consignés représentent un gain de deux milliards francs CFA pour l’État. L’équipe chargée de l’opération de contrôle traite avec minutie les pièces exigées, dont la présence au poste établie en 2019 ; les notes d’affectation et de nomination, l’attestation de présence au poste actuel. Il y a également un deuxième groupe d’environ six cent soixante-dix agents qui se sont présentés lors des réclamations mais qui sont toujours sous contrôle.

En effet, cette nouvelle phase de contrôle vise, selon le gouvernement, à réduire la fraude et maîtriser la masse salariale. Mais parmi les agents venus justifier leur appartenance à la Fonction publique, tous ne s’accordent pas sur les méthodes utilisées par l’administration. Délégué du contrôle budgétaire auprès de la direction générale du Conseil congolais des chargeurs à Pointe-Noire, Anicet Gilbert Mban a estimé, quant à lui, que l'opération devait être décentralisée dans les départements.

« Alors qu’il y a des directions départementales, pourquoi ne pas décentraliser ce contrôle d’autant plus que c'est difficile pour les agents de l’Etat de joindre la fin du mois ?  Je suis ici depuis le matin, il est maintenant 10 h, les fonctionnaires sont là, donc nous ne savons pas ce que nous devons faire », a indiqué ce fonctionnaire.

Notons que lors de la conférence de presse annonçant l’application de cette mesure d’urgence, le 23 février à Brazzaville, le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Firmin Ayessa, prévenait que les absents seront définitivement rayés des effectifs des agents de l'Etat. Il martelait également que ce serait dramatique que l’on dise que tous les quatre mille cinq cent vingt-cinq agents concernés étaient des fonctionnaires actifs.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Quelques agents retardataires

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