Vie des partis : l’ARD rejette la démarche politique préparative du dialogue

Lundi 15 Avril 2019 - 14:00

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Au cours de sa treizième coordination nationale tenue le 13 avril, à Brazzaville, l'Alliance pour la République et la démocratie (ARD),  que dirige Mathias Dzon,  s'oppose à la démarche politique  préparative du dialogue.

 

L’ARD estime que face à l’extrême gravité de la situation financière, économique, sociale, politique, sécuritaire, électorale et environnementale actuelle, seul un dialogue politique national inclusif constitue l’unique et bonne solution de sortie de la crise pour le Congo.

 Elle a, à cet effet, rejeté catégoriquement ce qu’elle a appelé le" monologue" que le secrétaire permanent du Conseil national du dialogue,  Martin Mbéri, est en train de  préparer actuellement. Selon l’ARD, la préparation d'un dialogue ne pourrait être confiée à une institution constitutionnelle, dont la moitié des membres est acquise aux pouvoirs publics. 

 Sur les deux cent quarante-cinq membres que compte ce conseil, a souligné l’ARD, deux cent seize appartiennent à la mouvance présidentielle et alliés, vingt-neuf seulement à l’opposition, et particulièrement "l’opposition choisie". « Le moment est plus que jamais venu de sortir de cet imbroglio », a-t-elle indiqué.

Ce groupement de partis a, en outre, rappelé que les précédents dialogues organisés à Brazzaville en 2009, à Ewo en 2011, à Dolisie en 2013, à Sibiti en 2015 et à Ouesso en 2017, n’ont été que des "monologues"  qui n’ont rien apporté aux maux qui minent gravement le Congo.

En tirant les leçons de ces précédentes tables-rondes, les participants à la treizième coordination nationale ont invité les pouvoirs publics à revenir à la raison, en plaçant l’intérêt supérieur de la  nation  au-dessus des considérations  partisanes;   et à se convaincre que le dialogue politique inclusif est une nécessité nationale.

« Il est inévitable et constitue le sésame pour sortir le Congo de la situation  actuelle», a renchéri l’ARD.

Cette plate-forme politique est revenue sur la mauvaise gouvernance et la corruption qui constituent, selon elle, les principales causes de la crise" multidimensionnelle" que connaît le pays attribuant ainsi la responsabilité aux pouvoirs publics qui sont restés  muets devant des scandales économiques.  Le gouvernement, a-t-elle déclaré,  est inerte et attend tout de la conclusion d’un programme avec le FMI, ne proposant aucune mesure de sortie de crise.

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Mathias Dzon et le staff dirigeant de l'ARD

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