Transport en commun : les phénomènes « direct » et « demi-terrain » toujours en vogue à Kinshasa

Lundi 15 Avril 2019 - 19:20

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Par ces temps qui courent, le transport en commun constitue une des grandes préoccupations des Kinois. Les prix de la course des taxis varient d’un chauffeur à un autre, ce qui créée une confusion auprès de nombreux usagers.

La question de transport demeure un casse-tête pour plusieurs habitants de la ville province de Kinshasa. Les chauffeurs de bus et taxis ont imaginé un système de transport dit « direct » consistant à aller jusqu’à destination sans s’arrêter. Une façon pour eux de maximiser leurs recettes en surfant sur l’augmentation du tarif.   

Ce qui impose aux passagers un prix de course deux fois plus cher par rapport à ce qu’ils payent d’ordinaire. Chaque chauffeur  fixe  le prix de sa course selon les destinations et la trajectoire. Ce qui crée généralement des querelles, voire des disputes entre eux et leurs clients. « Chaque jour, je dépense au moins cinq mille francs congolais pour le transport pour quitter mon quartier Barré et me rendre au centre-ville, au lieu de de deux cents francs congolais. En tout cas, j’en ai marre de ce phénomène dit transport direct », s’est exprimé un usager de la route. Les chauffeurs, quant à eux, se plaignent de la majoration du prix de carburant, du délabrement des routes, des trafics des agents de la police routière (roulages), des embouteillages, de l’inaction des autorités urbaines pour règlementer le problème de transport. Ce qui justifierait, d’après eux, ce phénomène.  

De leur côté, plusieurs Kinois se plaignent du désagrément causé en termes de coût de transport, surtout par ces temps de basse conjoncture. A défaut du transport direct, les transporteurs recourent à une autre pratique appelée communément « demi terrain », consistant à sectionner les trajets. Du centre-ville à Kintambo Magasin, par exemple, le trajet est coupé en deux, obligeant les clients à payer le double du prix ordinaire. « Ce transport à demi-terrain est dû à l’inaction des autorités. Il y a eu majoration des prix de carburant, alors que celui de transport en commun n’a jamais été revu. Nous n’avons vu ni le président de l’Association des chauffeurs du Congo ni le ministre des transports », a déploré un taximan.

A cela s’ajoutent les caprices des transporteurs dont les tarifs dépendent désormais des humeurs. De quoi lancer un vibrant appel aux autorités du pays de bien vouloir suivre de près ce problème afin qu’une solution rapide soit trouvée.

Mélanie Batata (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Une vue de Kinshasa

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