Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : des élèves encouragés à la lecture

Jeudi 25 Avril 2019 - 17:15

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L' événement dont le but est d’éveiller les jeunes à la lecture a été célébré à Brazzaville, le 23 avril, au lycée de la Révolution, dans le cinquième arrondissement, sur le thème « Livre et réussite ».

 Les auteurs et éditeurs congolais ont édifié  les élèves  sur l’importance du livre et du droit d’auteur, à travers différentes communications et lecture des extraits de certains ouvrages.

A cet effet, l’écrivain congolais, Ramsès Bongolo, a expliqué les raisons de son écriture littéraire. Il écrit, a-t-il indiqué, pour immortaliser la sagesse des anciens, déterrer les mythes et les légendes oubliés. Autrement dit, il écrit pour traduire sa colère face à un monde d’injustice, pour le transfigurer. Écrire c’est fictionner, créer un univers fictif, donner de la vie, a-t-il laissé entendre.

Ramsès Bongolo a aussi fait comprendre aux élèves que l’internet ne constituait pas un danger pour le livre, cependant, il est mal utilisé. «Vous êtes plus dans Facebook que dans les livres. Or Facebook vous permet de faire la promotion de vos livres, de découvrir les nouvelles publications.  Ce sont des espaces d’échange mais, vous l’exploitez autrement », a-t-il souligné.

Pour sa part, le gérant de l’édition L’Harmattan-Congo, Jackson Darius Mackiozy Bansimba, a expliqué la procédure d’édition à suivre. « Pour bien écrire, il faut d’abord être un bon lecteur, avoir un certain talent et l’inspiration. Celle-ci est transcrite sur manuscrit saisi, transmis à l’éditeur. Ces manuscrits sont soumis au comité de lecture pour validation.  Si le manuscrit ne nous intéresse pas, nous le rendons à l’auteur, une fois que celui-ci est accepté, nous concluons avec lui un contrat,  à titre onéreux ou gracieux.  A titre onéreux, lorsque le livre est publié, l’auteur a droit à des bénéfices sur des ventes communément appelés droit d’auteur. Une fois ce manuscrit approuvé, nous lui proposons également deux possibilités :  le pouvoir corriger lui-même en lui exigeant la mise en page au nom de l’édition, ou bien, il nous le confie. Après l'étape de correction, nous fixons le prix du livre, taxé selon le barème donné par l’imprimeur.  Ce barème fait mention du nombre de pages, des illustrations et la quantité d’encre utilisée à l’impression », a-t-il indiqué. 

Jackson Darius Mackiozy Bansimba a  signifié aux élèves que « le livre doit informer, former, il doit apporter un plus à celui qui le lit et non apporter des antivaleurs ».

De même, le responsable de l’édition de l’Alliance pour le développement de la culture en langue française, François Filankembo, a évoqué les difficultés financières pour l'édition d'un ouvrage. « Les éditeurs congolais n’ont pas tout le matériel pour arriver à faire des grandes éditions comme cela se fait à l’étranger. Nous nous débrouillons évidemment à faire l’édition et pour la plupart de temps, nos livres sont en quelque sorte écrits ici à Brazzaville mais imprimés en Europe pour un travail fini, agréable et bien fait. Tous, même étant imprimeur, éditeur, on a besoin d’argent pour arriver à publier. Souvent l’argent fait défaut », a-t-il fait savoir.

Le sens de cette rencontre, a indiqué le directeur départemental du Livre et de la lecture publique de Brazzaville, Jean Claude Ibara Mbossa, était de «  viser les élèves parce qu’ils sont les premiers concernés pour la lecture non seulement pour leur formation mais aussi pour leur épanouissement intellectuel, moral et culturel ».

Rappelons que la Journée internationale du livre et du droit d'auteur a été instituée par l’Unesco depuis 1995, dans le but de rendre un hommage mondial au livre et aux auteurs ainsi qu’encourager tout le monde, en particulier les jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et de reconnaître les contributions irremplaçables au progrès social et culturel de l’humanité. À Brazzaville, cette journée a été organisée par le ministère de la Culture et des arts à travers la direction départementale du livre et de la lecture publique en partenariat avec le lycée de la Révolution.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

- Le présidium / Adiac - Une vue des élèves et organisateurs de l'événement / Adiac

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