Hommage à Papa Wemba : Alain Deshaké et l’Armée rouge interprètent fidèlement les morceaux du musicien

Jeudi 25 Avril 2019 - 20:45

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A l’occasion de la célébration du troisième anniversaire de la disparition de la star de la rumba congolaise, l’Institut français du Congo, en partenariat avec Trace TV et l’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC), a organisé un concert en mémoire de l' illustre artiste. 

Il est 5h15 mn d’un 24 avril 2016, lorsque la star de la rumba congolaise, Papa Wemba, pourtant en train d’enflammer le public sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) par le show de la chanson "Est-ce que", s'écroule subitement et trouve la mort. C’était ses derniers instants sur scène comme il l’avait souhaité: « mourir avec son micro devant la foule ».

Depuis lors, chaque 24 avril, la communauté musicale rend hommage à la méga star. Pour cette année, à Brazzaville, la célébration du troisième anniversaire de sa disparition a été marquée par la projection du film sur son histoire, suivie d’un débat et témoignages sur sa vie d’artiste, puis enfin d’un concert donné par l’orchestre Armée rouge d’Alain Deshaké.

Très attendu, Alain Deshaké a fait une brillante entrée sur scène par la chanson "Welo", que Papa Wemba chanta en style acoustique. L’artiste a été vivement ovationné par le public. Certains l'ont découvert pour la première fois, pendant que d’autres l'ont connu depuis, surtout lors des obsèques de Nzongo Soul. Puis il a enchaîné avec les chansons "Congo moko", "Maria Valencia", etc.

Alain Deshaké a invité le public à revisiter Papa Wemba des années Zaïko, Isifi Lokolé et Yoka Lokolé. "Chuchuna", "La vérité rien que la vérité", chantés respectivement avec le ministre Alain Akouala (lui aussi ovationné pour son talent artistique, bien que caché), ont constitué le menu de ce répertoire de l’époque d’avant Viva la musica.

Sitôt après l’ancienne époque, Alain Deshaké est revenu sur la période Viva la musica, avec les chansons comme "Bukavu-dawa" que Papa Wemba chanta à l’issue d’un accident sur la route de Bukavu, dans une province de la RDC, puis "Rendre à César", "Mabélé mokonzi" avec la célèbre danse mokoniono.

Ce concert a connu également la présence du célèbre artiste musicien Nadu Katumba dit New Jack, de l’orchestre Nouvelle écriture (un autre groupe de Papa Wemba avec lequel il a donné des concerts dans les salles prestigieuses de Paris, France). Accompagnant le groupe Armée rouge, New Jack et Alain Deshaké ont interprété tour à tour "Mi-Amor" contenu dans l’album Wake-Up chanté par Papa Wemba et Koffi Olomidé. S’en sont suivies des chansons comme "Chance ya suka", "Extra large (XL)"," Okoningana" interprétées toujours par le groupe Armée rouge et New-Jack.

La dernière partie du concert a été animée avec ses musiciens, parfois seul. Ils ont chanté "Amazone" et "Matebu". Un autre moment fort, c’est lorsqu’il a interprété, comme il a su le faire tout au long de ce concert, le titre qui restera dans l’anthologie des chansons de Papa Wemba, à savoir "Blessure". Une chanson qui a ramené le public à cette période triste des obsèques de sa mort. A l’issue de cette interprétation, Alain Deshaké a été de nouveau ovationné, avant de chanter "Amina Overdose" .

Sur demande du public, l’artiste a chanté un autre morceau que Shungu Wembadio a fait honneur à sa femme et à sa petite famille : " Phrase". Puis "Esclave" chanté par Papa Wemba ,à l’époque de l’apartheid. Alain Deshaké ne pouvait terminer ce concert hommage, sans interpréter la mythique et dernière chanson de Papa Wemba sur scène au Femua 9, à Abidjan, à savoir"Est-ce que", avant de boucler par "Maman", question de rendre hommage à toutes les femmes, à toutes les mères présentes dans la salle.

A la fin du spectacle, le public, très ravi, a vivement réclamé une seconde production d’Alain Deshaké selon le même concept.

Notons que Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba dit Papa Wemba a été élevé dans son pays (la RDC) au grade de héros national, au même titre que Emery Patrice Lumumba et Laurent Désiré Kabila. Sa valeur étant reconnue au niveau international, il est magnifié, chaque 24 avril, dans plusieurs pays africains. D’ailleurs, l’espace du Femua est dorénavant appelé espace Papa Wemba.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Les derniers instants de Papa Wemba au Femua 9 (photo d’archives) Photo 2: Papa Wemba, bravo l’artiste (photo d’archives)

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