Sahel : le Burkina sollicite la création d'une coalition internationale antiterroriste

Vendredi 17 Mai 2019 - 13:00

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La demande a été formulée, le 16 mai, lors d’une réunion consacrée à la situation au Sahel au Conseil de sécurité de l’ONU, par le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry.

La lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel « est une responsabilité collective » et « il est temps que la communauté internationale envisage la création d'une coalition internationale », a affirmé le ministre des Affaires étrangères.

Ces fléaux doivent « être traités avec la même détermination que celle qui a prévalu en Irak et en Afghanistan », a estimé Alpha Barry, qui s'exprimait au nom des cinq pays membres de la Force G5-Sahel (Burkina, Niger, Tchad, Mauritanie et Mali).

« Les Etats membres du G5-Sahel n'y arriveront pas tout seuls », a ajouté le ministre, en évoquant « une lutte pour (leur) survie » et en rappelant les événements de ces dernières semaines (prise d'otages français, assassinats dans des églises, décès le 14 mai de vingt-huit soldats nigériens ...).

Alpha Barry a aussi réclamé à la communauté internationale d'afficher « une position claire quant à la résolution de la crise libyenne », alors que le pays « reste un sanctuaire d'incubation » pour des « terroristes et criminels de tous ordres ».

Au Sahel, « les groupes terroristes (...) restent toujours forts et (...) partout la menace gagne du terrain », a estimé le ministre burkinabé.

Secrétaire générale adjointe de l'ONU pour l'Afrique, Bintou Keita a aussi considéré que « la Force conjointe G5-Sahel ne pouvait pas affronter seule la charge du combat contre le terrorisme et pour stabiliser la région ».

Elle a demandé au Conseil de sécurité d'élargir le soutien logistique de l'ONU à cette force antijihadiste lancée formellement depuis deux ans mais qui souffre toujours d'un manque d'équipement et d'une opérationnalisation complète.

Jusqu'à présent, les Etats-Unis, qui privilégient une approche bilatérale avec chacun des cinq pays formant la Force, refusent toute implication plus forte de l'ONU en soutien de cette unité multinationale de cinq mille militaires.

Josiane Mambou Loukoula

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