Ministère des Affaires étrangères : mise en place progressive du département des Congolais de la diaspora

À cette occasion, nous avons rencontré, Paul Alexandre Mapingou, ministre plénipotentiaire, ambassadeur itinérant pour évoquer les tenants et aboutissants de ce rattachement.

Selon l’ambassadeur itinérant, la création d’une cellule de mobilisation de la diaspora congolaise qui deviendra très prochainement le département des Congolais de l’étranger répondait à une volonté politique clairement exprimée par le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, et le gouvernement de l’époque de faire contribuer et participer les compatriotes de l’étranger au développement de la Nation tous azimuts.

Les missions 

En attente de la validation du projet, le département des Congolais de l’étranger sera chargé, pour sa principale mission, d’améliorer le cadre politique générale et stratégique afin de favoriser la participation de la diaspora congolaise aux activités de développement économique et social du Congo. Pour Paul Alexandre Mapingou, cette mission doit s’accompagner d’une campagne de sensibilisation au-delà des crispations. Car, insiste-il, il est question d’inciter le maximum de compatriotes à s’investir et participer, chacun devant s’intégrer dans un processus d’échange de connaissances et de transfert de compétences entre institutions nationales et nos compatriotes à l’étranger. « Aucun Congolais ne doit être exclu », a-t-il dit.

La principale difficulté, explique Paul Alexandre Mapingou, c’est d’établir la cartographie exacte de la diaspora congolaise. Mais, relate-t-il, les expériences réussies existent. « J’ai conduit une mission initiée par le ministère auprès des autorités chargées de questions similaires dans des pays amis tels que le Sénégal ou le Mali. De manière significative, les résultats nous ont permis de comprendre combien l’apport de la diaspora est important pour le développement de chaque pays respectif », a confié l’ambassadeur itinérant.

L’objectif, concède Paul Alexandre Mapingou, est de faire participer les compatriotes de l’étranger au vote et de les faire représenter dans les deux chambres institutionnelles : Sénat et Assemblée nationale. Des lois pourront garantir, affirme-t-il, les initiatives individuelles ou collectives au retour, et inciter les banques à assurer les facilités d’accès à la propriété ou à la création d’entreprises. « Il est important de veiller à l’application de la volonté politique où nos compatriotes auront la conviction que le pays est à nous tous avec les mêmes droits et obligations ».

Dualité des missions entre le département des Congolais de l’étranger auprès de la présidence et celui du ministère 

Les deux entités travaillent de manière permanente, assure l’ambassadeur itinérant. Il fait remarquer que les dossiers sont ouverts et mis à la disposition pour les travaux à réaliser. « Nos travaux conjoints ne souffrent d’aucune préséance, moins encore de fractionnisme. Bien au contraire, nous travaillons en harmonie avec une complémentarité exemplaire pour une cause commune. Une cause commune qui est notre maison commune : le Congo », a-t-il assuré.

Paul Alexandre Mapingou salue la nomination de Rodolphe Adada au poste d’ambassadeur du Congo en France. « Il a été remarquable au ministère des Affaires étrangères. Ses compétences ont fait de lui un digne représentant de l’ONU au Darfour. À chaque mission précitée, il s’est acquitté avec brio de sa tâche. Paris est sa nouvelle mission. Je formule le vœu qu’il sera à la hauteur et permettra de décrisper, favoriser la détente avec dextérité grâce à sa sagesse et son écoute », a conclu l’ancien ambassadeur du Congo en Belgique.