34e conférence de l’UA : Félix Tshisekedi veut engager l’Afrique sur la voie du progrès et de l'émergence

Lundi 8 Février 2021 - 15:39

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Les lampions se sont éteints, le 7 février 2021, à Addis-Abeba en Ethiopie, sur la 34e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine dont le fait marquant aura été l’investiture du nouveau président de l’institution panafricaine, le chef d’Etat rd-congolais, S.E.M Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Image result for felix tshisekedi à l'Union africaineUne session rendue particulièrement laborieuse du fait de la nouvelle vague de la pandémie de la Covid-19 dont l’influence néfaste exercée sur le déroulement des travaux était perceptible, quand bien même l’Organisation s’est tout de même renouvelée en interne, au sein de ses organes de direction. C’est non sans raison que le nouveau patron de l’UA, Félix-Antoine Tshisekedi, y est longuement revenu dans son discours de clôture en exhortant les Etats africains et leurs peuples, « à batailler ferme et en commun pour faire face aux effets pervers de la pandémie de Covid-19 ». L’Afrique, a-t-il martelé, « doit s’affirmer unie, solidaire, forte, stable et prospère » pour se soustraire de l’emprise de la Covid-19.             

Il est un fait que la réponse africaine contre cette pandémie aura été, à côté d’autres dossiers d’intérêt continental, au menu des discussions entre participants aux travaux de cette session ordinaire. Là-dessus, il a été décidé de la mise en œuvre effective de la stratégie continentale commune, mais aussi, du renforcement du Fonds africain pour la Covid-19, une plate-forme africaine pour l’acquisition des matériels médicaux, sans oublier, l’accélération des tests Covid.

Eu égard à la thématique générale qui sous-tend la mandature 2021 de la RDC à l’UA, en l’occurrence, « Arts, culture et patrimoine : levier pour l’édification de l’Afrique que nous voulons », une emphase particulière avait été mise sur la reconnaissance, l’édification et la protection de ce qui constitue l’âme et l’originalité du continent. Les Etats africains ont été vivement exhortés à utiliser leurs ressources artistiques, culturelles et patrimoniales comme levier pour le bonheur de leurs peuples de sorte à demeurer en phase avec l’idéal panafricain incarné par les pères fondateurs qui rêvaient d’une Afrique décomplexée et fière de sa propre culture.

Aussi, les femmes ainsi que les jeunes dont l’inventivité n’est plus à démontrer, devront-ils jouer leur partition dans l’atteinte de cet objectif dont les phases d’implémentation sont spécifiées à travers les différents piliers retenus dans le Programme d’action du nouveau président en exercice de l’UA.        

Par ailleurs, la Commission a été priée de déployer, en synergie avec les États membres, des efforts en vue de la pleine mise en œuvre des activités prévues dans le cadre du thème de l’année 2021. Et parmi celles-ci, l’on peut citer, entre autres, l’obtention de la restitution et le rapatriement des œuvres d’art africains gardés hors-continent ainsi que l’organisation de la deuxième réunion biennale de Luanda en Angola en 2021 sur la culture de la paix. Il y a aussi l’appui au lancement du Grand Musée africain (GMA), la promotion du lancement du Grand Musée Égyptien (GME), le Musée de Gizeh au Caire, ou encore, l’accompagnement du Sénégal dans la construction du Mémorial de l’Ile de Gorée.

Necessité de refondation de l'UA

L’autre point ayant fait l’objet des discussions au cours de cette session ordinaire concerne la réforme institutionnelle de l’Union africaine dont un rapport intérimaire avait été présenté à ce sujet. A titre de recommandation, les États membres, la Commission de l’UA, l’ADUA-NEPAD ainsi que les CER ont été instruits de finaliser dans le délai le plus bref la question de la répartition des tâches conformément au principe de subsidiarité et de soumettre leur rapport à l’Assemblée lors de la 35e Session de février 2022.

Il s’agit, a-t-on indiqué, « de donner effets aux conclusions de l’Audit comptable de la Commission de l’Union africaine, de mettre l’accent sur les mécanismes de financement des activités de l’Union africaine en préconisant la culture des résultats et le recrutement des cadres en fonction du critère de mérite ».  S’agissant de la mise en œuvre de la Zone de Libre-échange continentale (Zlecaf) opérationnelle depuis le 1er janvier 2021, l’engagement en faveur de l’intégration africaine a été réitéré, quitte à prendre dorénavant en main la gestion des questions restées en suspens dont la résolution conditionnera le succès de sa pleine matérialisation.

Le défi sécuritaire aura constitué un autre axe de discussion dès lors que l’Afrique, dans ses diverses régions, se trouve plus que jamais sous la menace des groupes armés (locaux et étrangers) et des groupements terroristes. Il en est ressorti la nécessité d’éradiquer ces phénomènes et d’imposer coûte que coûte la paix en se basant sur la résolution de l’Union africaine de faire taire les armes sur le continent à l’horizon 2020. 

« Les résultats enregistrés au cours de cette session montrent que notre continent va s’engager plus que par le passé sur le chemin du progrès, de l’émergence et de la renaissance », a déclaré Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le nouveau président de l’UA qui rêve d’une Afrique réconciliée avec elle-même et solide dans ses fondations.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi

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