Actualité africaine en bref:

Soudan du Sud: les rebelles s’opposent à l’augmentation du nombre d’Etats

Les rebelles sud-soudanais ont averti mardi contre un risque de « retour à la guerre » si le gouvernement met en œuvre son projet de multiplier par trois le nombre d’Etats dans le pays, une mesure qui selon eux sape l'accord de paix signé en fin août.

Le porte-parole des rebelles, Mabior Garang estime que l’objectif de cette décision « unilatérale » est « d’exacerber les sentiments tribaux des peuples du Soudan du Sud, pour qu’il y ait un retour à la guerre ». La mise en œuvre de ce décret présidentiel, a-t-il prévenu, « causerait en réalité l’effondrement » de l’accord de paix.

Rappelons que le président Salva Kiir vient de signer un décret devant faire passer de 10 à 28 le nombre d’Etats, ce qui rendrait obsolète le mécanisme de partage du pouvoir consenti dans l’accord de paix visant à mettre fin à la guerre civile qui ravage le pays depuis décembre 2013.

Tanzanie: vives tensions à l’approche des élections

A quelques semaines de la présidentielle prévue le 25 octobre, la pression monte au sein de la classe politique.

John Magufuli, candidat du parti au pouvoir, Chama Cha Mapinduzi (CCM) espère succéder à l’actuel chef de l’Etat Jakaya Kikwete, qui achève son second mandat et ne pourra pas se représenter, conformément à la Constitution. Mais Magufuli, 55 ans, est confronté à un rude défi, car les principaux partis de l’opposition, regroupés dans la coalition Ukawa, se sont ralliés autour de la candidature d’Edward Lowassa.

L’ancien Premier ministre, Edward Lowassa est un transfuge du CCM. Il en a claqué la porte en juillet, après avoir été battu au primaire du parti par Magufuli. Les observateurs estiment que les scrutins présidentiel, législatifs et locaux, s’annoncent comme « les plus serrés de l’histoire du pays, né en 1964 de la fusion entre le Tanganyika continental et l'archipel de Zanzibar et pourraient générer des tensions ».

Nigeria : des raids meurtriers de Boko Haram près du lac Tchad

Onze soldats tchadiens ont été tués le 06 octobre dans une attaque d’insurgés de l’organisation Etat islamique (EI) (Boko Haram) contre une position de l’armée près de la frontière avec le Nigeria.

Selon une source sécuritaire tchadienne, les hommes de Boko Haram ont attaqué la position des forces tchadiennes très tôt à Kaiga Ngouboua, à deux kilomètres de la frontière avec le Nigeria, dans la zone du lac Tchad. Cette attaque surprise a fait onze morts dans les rangs de l’armée tchadienne et treize blessés. Parmi les soldats tués figure un officier supérieur et un lieutenant-colonel. Dans les combats, dix-sept combattants de Boko Haram ont été tués, a poursuivi la même source.

Dimanche dernier, c’est le Niger qui a été frappé. Six personnes, un gendarme et cinq civils, ont été tuées dans des attentats-suicides perpétrés par des kamikazes du groupe islamiste au cœur de la ville de Diffa, dans le sud-est du pays, près du Nigeria.