Affaire Ntsourou : les avocats de la défense demandent l’acquittement des accusés

Mercredi 3 Septembre 2014 - 21:00

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Après les déclarations prononcées par la partie civile et le parquet général contre l’accusé principal Marcel Ntsourou et les autres, les avocats de la défense ont défendu leurs clients, le 3 septembre, sur l’hypothèse d’aucune preuve des faits reprochés à ces derniers.  

Les plaidoiries ont été faites respectivement par les Mes Hervé Malonga et Dieudonné Nkounkou. Me Hervé Malonga a plaidé pour la cause de l’accusé principal Marcel Ntsourou et Vingt-cinq autres dont l’épouse de Marcel Ntsourou, Modeste Ntaloulou, Ghislain Likoubi, Daniel Atti, Paul Ngami, Fourga Moukala, Nganouani Gochel, Jean Romain Mpani, Iochi Nkou, Robin Ondono, Jérémie Bissembé, etc.

Devant la cour criminelle, il a défendu son client  par l’historique du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui serait encerclé pendant qu’il dormait avec son épouse, le 5 juin, à sa résidence de Mpila;  les instructions du président données minute par minute et déclarées par lui-même Denis Sassou N’Guesso dans le magazine Jeune Afrique du 25 décembre.

Selon lui, rien ne s’est passé le 15 décembre au domicile de Marcel Ntsourou. Mais il y a eu un encerclement militaire. « La force publique n’avait pas l’ordre de mission et avait entouré son domicile tout en interdisant les jeunes gens de sortir le 15 décembre 2013. Le même jour, l’ex-colonel et Minichelot alias le « blanc » s’étaient présentés à ses militaires qui n’avaient pas mis la main sur eux».

Au sujet de l’infraction des associations des malfaiteurs, d’assassinat, coups et blessures volontaire et autres, Me Hervé Malonga a fait la lecture des dispositions des articles du Code pénale devant toutes les parties au procès. Il a indiqué : « Marcel Ntsourou ne se préparait pas  parce qu’il ne savait pas qu’il devait être attaqué. Il a servi la Nation, il a joué un grand rôle pour que Denis Sassou N’Guesso reviennent au pouvoir. Vous avez un homme responsable et pas n’importe lequel. Ce n’est pas parce qu’il a écrit que l’on dise qu’il prévoyait quelque chose ». Concluant ses propos, Me Hervé Malonga a plaidé en ces termes: «Je demande au procureur général de faire son travail dans ce procès. Vous avez tous les éléments pour la cause de Marcel Ntsourou et tous les accusés. La cour criminelle  ne doit pas suivre ceux qui font de ce procès un travail des bourreaux, vous êtes le seul juge et ne suivez pas les déclarations du procureur général sur les travaux forcés à perpétuité».

Les mêmes arguments de l’inexistence des preuves des faits reprochés à ces accusés ont été soutenus par Me Dieudonné Nkounkou. Il a plaidé également pour la cause de Marcel Ntsourou et seize autres accusés. Parmi eux figurent également l’épouse de l’ex-colonel, Serge Kouka, Karl Mbani, le capitaine Roland Mbani, l’adjudant Nembé Mvounzou, Paulin kouakira, Alain Obami, Djolé Mokondzi, Marcelin Ngalouo, Kévin Bapoulassa, Symphorien Kaba, Mépépé et bien d’autres.

 D’après lui, la force publique composée des éléments du régiment blindé, la garde républicaine de la Direction centrale des renseignements militaires et autres a forcé les jeunes à passer la nuit au domicile de Marcel Ntsourou le 15 décembre. Elle a ouvert le feu le 16 décembre afin de créer l’atrocité. Il a conclu en disant : «Demandez à ceux qui ont ouvert le feu de reconnaître leurs actes. La cour et les jurés sont conscients du serment qui est des leurs et point n’est besoin de se retirer et de délibérer mais de rendre justice ».

 

 

 

 

Lydie Gisèle Oko