Affaires : des chefs d’entreprise de France, de Tunisie et du Burkina Faso à Brazzaville

Jeudi 29 Mai 2014 - 14:36

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Ces chefs d’entreprises ont séjourné au Congo du 27 au 29 mai. Avant de s’installer dans le pays, ils voulaient recueillir le maximum d’informations sur l’économie congolaise et ses perspectives

C’est dans cette optique qu’ils ont échangé, le 28 mai à Brazzaville, avec le président de la chambre de commerce, Paul Obambi. Leurs préoccupations ont porté notamment sur la stabilité de la fourniture de l’électricité, la disponibilité de la main-d’œuvre  ainsi que sur les procédures d’appels d’offres.

« Nous sommes venus signer des partenariats avec les hommes d’affaires congolais. Mais dans un premier temps, nous voulons avoir le maximum d’informations pour savoir si on peut s’installer ou non  », a déclaré un chef d’entreprise tunisien spécialisé dans la fabrication des détergents, Ahmed Sahnoun. Des préoccupations auxquelles Paul Obambi a donné des réponses allant dans le sens de la motivation. « Vous pourriez apporter votre propre main-d’œuvre et compléter avec celle des jeunes Congolais en les formant », a-t-il dit tout en les assurant de l’accompagnement du gouvernement lors de leur installation.

Ces hommes d’affaires évoluent pour certains dans le secteur de l’électricité et de l’assistance médicale, alors que d’autres sont spécialisés dans la fabrication de produits d'hygiène, chimiques (détergents) ou médicaux.

Le classement du Congo dans le Doing Business n’est pas un obstacle

Intervenant sur l’engouement des investisseurs à s’installer au Congo, malgré sa position dans le Doing Business (185e ) en 2014, le président de la chambre de commerce a souligné qu’il n’avait jamais été convaincu de ces résultats. « Il n’y a pas toujours de relation entre le classement Doing Business et la réalité sur le marché. Bien que nous soyons placés pratiquement en dernière position depuis près de trois ans, le pays est toujours très attractif », a-t-il indiqué.

Des arguments qui ne l’empêchent pas d’interpeller le gouvernement : « Nous sommes encore en retard sur de nombreux sujets, tels que le centre de formation des entreprises, par exemple. Et  le coût de création d’une entreprise demeure encore élevé. À cela s’ajoute le délai de sa création qui est d’une semaine si le système est accéléré. Comparé notamment au Rwanda où l’on peut créer son entreprise en six heures, le Congo n’est pas à jour. »

Diversifier l’économie

Les échanges entre ces opérateurs économiques étrangers et congolais intègrent les actions du Projet d’appui à la diversification économique (Pade). « Nous osons croire que ces échanges aboutiront à la signature de partenariats. Nos entrepreneurs iront aussi à l’étranger faire la promotion du Congo dans le cadre des affaires afin de rehausser notre secteur privé », a confié le responsable du suivi-évaluation du Pade, Benoît Ngayou, au nom du coordonnateur dudit projet.

En dehors des entretiens avec la chambre de commerce, ces Français, Tunisiens et Burkinabés ont aussi échangé avec la ministre des Petites et Moyennes Entreprises, le ministre délégué au Plan, ainsi que les cadres de la direction générale de l’Économie.

Lopelle Mboussa-Gassia

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les hommes d'affaires lors des échanges avec le responsable de la chambre de commerce. (© DR)