Affrontements Fardc-M23: vent de panique à Goma

Samedi 24 Août 2013 - 16:15

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Ces nouvelles agressions ne resteront pas impunies, à en croire le patron de la Monusco qui a, par ailleurs, promis de tout mettre en œuvre pour assurer la protection des populations civiles conformément au mandat dévolu à son institution.

Depuis jeudi dernier, la tension est plus que vive dans la ville de Goma et ses environs. La population redoute la menace d’une nouvelle incursion des rebelles du M23. Les attaques dont les Gomatraciens sont l’objet ces derniers jours avec, à la clé, des tirs d’obus qui finissent leur course dans des quartiers populaires faisant des victimes, sont prises très au sérieux par la population. Alors qu’ils ne se sont pas encore remis du désastre causé jeudi dernier par des tirs d’obus ayant fait des victimes dans les quartiers Katindo gauche, Murara, Office et dans la proche banlieue de Munigi, les habitants de Goma ont de nouveau été la cible de l’ennemi le 24 août. Deux obus sont tombés à l’ouest de la ville, précisément dans le quartier Ndosho et à Rusayo dans la zone de Mugunga. Parmi les victimes, on parle d’une femme de 37 ans et d’un garçon de 14 ans ainsi que de nombreux blessés. Un troisième obus est tombé à Rusayo, dans la zone de Mugunga, faisant plusieurs blessés.

De quoi susciter la colère des « Gomatraciens » qui ont affiché leur ras-le-bol en descendant dans la rue exhibant à tout vent les corps des victimes. Jusqu’à cette journée de samedi, à en croire une révélation du porte-parole du gouvernement, plus de onze obus sont tombés dans divers quartiers de la ville de Goma dont les habitants ont perdu toute sérénité. Pour la population de Goma, il est plus que temps que la Brigade spéciale d’intervention entre en action en déployant son arsenal militaire afin de venir à bout du M23. La tension qui s’est créée dans la ville s’est estompée quelques heures plus tard lorsque le chef de la Monusco Martin Kobler a affirmé que son institution allait réserver une réplique ferme et énergique à ces attaques.

À la coordination de la société civile du Nord-Kivu, on déclare croire à cette profession de foi de la part du patron de la Monusco appelé à donner les gages de son engagement à servir la cause de la population civile. Tout en demandant aux habitants de Goma de ne pas céder à la panique ni « à la provocation qui renforcerait les ennemis de la paix », Martin Kobler les a invités à « laisser la Monusco faire son travail ». C’est, a-t-il dit, « la seule façon de nous aider à faire revenir la sécurité dans et autour de Goma, ainsi qu’au Nord-Kivu en général ».

La Monusco a, par ailleurs, réitéré son soutien indéfectible aux Forces armées de la RDC (Fardc). Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, ces nouvelles attaques contre les habitants de Goma et des environs ne resteront pas impunies. Et il ajoute que la Monusco mettrait tout en œuvre pour protéger les populations civiles du Nord-Kivu. 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les Gomatraciens de plus en plus anxieux