Afrique centrale : les pays appelés à renforcer la coopération en matière de sécurité

Samedi 13 Août 2022 - 15:54

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Le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a lancé un appel aux Etats de la sous-région de renforcer la coopération sur les questions de paix et de sécurité.

La déclaration a été faite dans le cadre de la 10e conférence internationale sur la sécurité qui se tient du 15 au 17 août 2022 à Moscou, en Russie.

Dans son message, Charles Richard Mondjo a évoqué les mécanismes de coopération multilatérale régionale en matière de paix et de sécurité, notamment les interactions au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et d'autres institutions régionales.

« Tous les enjeux au cœur des priorités pour l’émergence d’une dynamique de coopération multilatérale régionale doivent permettre de la raffermir davantage comme un cadre privilégié, non seulement de promotion, de gestion et de règlement pacifique des différends en Afrique centrale, mais également d’établissement des relations de confiance mutuelle », a-t-il indiqué. Il a estimé que la consolidation du partenariat international était la clé de succès de cette démarche qui devrait parvenir au renforcement des institutions d’Afrique centrale.

D’après Charles Richard Mondjo, la CEEAC est une institution régionale multilatérale composée de onze Etats membres. Dans la volonté d’apporter la paix et la sécurité, de juguler l’instabilité consécutive aux conflits armés, la CEEAC a structuré un agenda politique autour d’une architecture de paix et de sécurité, portée par le Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax), créé en 1999, et révisé à la faveur de la réforme institutionnelle de la communauté en 2019.

Conçu comme un système d’alerte et de sécurité collective, a-t-il poursuivi, le Copax est destiné à soutenir la construction de l’intégration régionale autour d’un ensemble de politiques communautaires à travers plusieurs dispositifs, à savoir la mise en œuvre du Pacte de non-agression, du Pacte d’assistance mutuelle, d’une diplomatie préventive ; le déploiement de missions de soutien de la paix, la mise en œuvre de la stratégie régionale de coopération policière et judiciaire, la mise en place des capacités de défense commune, le Comité des ambassadeurs, le Mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique centrale, la Force multinationale de l’Afrique centrale, la Stratégie de sureté et de sécurité maritime de l’Afrique centrale en synergie avec celle de l’Afrique de l’ouest par l’établissement du Centre interrégional de coordination, basé à Yaoundé, au Cameroun.

« Cette instance de dialogue stratégique multilatérale entre Etats membres appelée Copax est ainsi l’émanation de l’architecture africaine de paix et de sécurité et s’inscrit dans le principe de subsidiarité consacré par l’Union africaine au profit des communautés économiques régionales, matérialisé par le mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine de la paix et de la sécurité entre l’Union africaine, les Communautés économiques régionales et les Mécanismes régionaux des brigades régionales en attente », a fait savoir le ministre de la Défense nationale.

Il sied aussi de noter que la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) est une organisation qui regroupe douze Etats membres, à cheval sur trois communautés économiques régionales, à savoir la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, la Communauté de développement de l’Afrique australe,  la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est. L’objectif visé par les pères fondateurs de cette organisation était de réunir tous les pays de la région, afin d’organiser des dialogues devant aboutir à la signature d’un pacte de sécurité et de développement de cette région, ainsi qu’au lancement d’un plan d’action régional pour la mise en œuvre dudit pacte. C’est ainsi que l’action de la CIRGL porte sur quatre piliers : la paix et la sécurité ; la bonne gouvernance et la démocratie ; le développement économique et l’intégration régionale ;  les questions humanitaires et sociales. « Cette vision est donc construite sur la base « du pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs », adopté à Nairobi en décembre 2006, a dit le ministre Charles Richard Mondjo.

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Charles Richard Mondjo prononçant son discours

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