Afrique centrale : un fonds dédié au financement des projets intégrateurs

Mercredi 5 Mai 2021 - 16:45

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Les ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), se sont réunis le 5 mai en visio-conférence, pour discuter de la mise en place du fonds de compensation, de coopération et de développement de l’Afrique centrale.

Ce projet qui s’inscrit dans le plan stratégique à moyen terme 2021-2025 de la CEEAC vise à mettre en harmonie, d’une part, toutes les actions pertinentes pour faire de l’intégration régionale un levier de développement des pays de l’Afrique centrale et, d’autre part, les sources de financement adéquates pour apporter des solutions efficaces et durables.

« L’opérationnalisation du fonds de compensation est la première étape d’un long processus devant permettre à la Communauté de disposer d’une certaine autonomie financière. D’autres actions suivront, telles que la mise en place des banques de développement et centrale communautaire », a indiqué Ludovic Ngatsé, au nom du ministre congolais des Finances et du Budget.

De ce fait, « il devient indispensable et urgent, pour toute institution, d’inscrire ses actions de mobilisation des ressources propres et externes dans le long terme, de penser et actualiser, si nécessaire, sa stratégie afin de mobiliser des financements durables pour mener efficacement ses missions statutaires », a poursuivi le ministre délégué au Budget.

Dans cette perspective, en effet, les mécanismes de financement innovants se multiplient, revêtant différentes formes : des fonds fiduciaires à champ large ou spécifique, des banques d’investissement et de développement pour mobiliser et lever des fonds sur les marchés des capitaux, et des instruments de mobilisation de l’aide au développement.

Notons que l’intégration régionale est inhibée par l’inadéquation entre les objectifs de ladite intégration et les moyens financiers qui y sont consacrés. La mise en œuvre des programmes intégrateurs et de développement, le suivi des décisions communautaires, la coordination des positions communes sur les principales problématiques de la communauté, requièrent un financement adéquat, régulier et durable.

Malheureusement, depuis sa création, la CEEAC dépend essentiellement de l’aide fournie par ses partenaires au développement notamment dans le financement des projets intégrateurs. Les ressources propres tirées du mécanisme de financement mis en place couvrent pour l’essentiel le fonctionnement puis quelques activités.

Le caractère irrégulier des recouvrements des contributions des Etats membres ne permet pas une bonne prévisibilité et par conséquent une bonne programmation des activités de la communauté.

Lopelle Mboussa

Légendes et crédits photo : 

Le ministre délégué au Budget (en bleu) lors de la visio-conférence

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