Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa souligne la nécessité de mettre fin au travail des enfants

Lundi 16 Mai 2022 - 13:15

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A l’ouverture de la cinquième conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants qui se tient du 15 au 20 mai à Durban, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a reconnu que « mettre fin au travail des enfants qui touche 160 millions de jeunes dans le monde, et ce, d'ici à trois ans », n’est pas gagné.

Au cours de la rencontre qui prendra fin le 20 mai, plus de 4 000 délégués, représentants de gouvernements, de syndicats, du secteur privé, de la société civile, d'organisations régionales et internationales, de groupes de réflexion, d'universités, de jeunes et d'enfants du monde entier discuteront des bonnes pratiques, identifieront les lacunes et les mesures urgentes à prendre pour lutter contre le travail des enfants.

« Les chiffres du travail des enfants sont en constante hausse, notamment chez les plus jeunes. Et ces enfants ne peuvent pas aller à l'école parce qu'ils doivent travailler pour leurs familles, s'occuper d'un parent ou d'un grand-parent âgé, ou travailler à la ferme ou effectuer toutes sortes d'autres tâches», a indiqué Cyril Ramaphosa. 

Pour le président sud-africain, « le travail des enfants sous toutes ses formes, c'est un fléau ». Cyril Ramaphosa pointe une nouvelle forme d'esclavage domestique qui réduit des enfants pauvres au travail forcé. Selon lui, la pauvreté a été aggravée par la pandémie de la covid-19. Pour pallier ce problème, plusieurs pistes sont évoquées : une meilleure protection sociale des enfants et la véritable mise en place d'une éducation universelle gratuite. D'ici la fin de la conférence, les délégués devraient adopter une déclaration résumant les actions à prendre.

D'après l’Organisation internationale du travail (OIT) qui organise cet événement, huit millions d’enfants supplémentaires devraient être contraints à travailler en raison de la pauvreté. « On retrouve beaucoup d'enfants dans les marchés. On trouve des garçons avec des brouettes qui portent des marchandises. Donc le secteur du commerce est très concerné par rapport au travail des enfants », indique l’OIT.

La conférence de Durban s'appuiera sur les quatre précédentes conférences mondiales, organisées à Buenos Aires (2017), Brasilia (2013), La Haye (2010) et Oslo (1997), qui ont permis de sensibiliser l'opinion publique à ce problème, de mobiliser des ressources et d’établir une orientation stratégique pour le mouvement mondial contre le travail des enfants.

 

Yvette Reine Nzaba

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