Afrique du Sud: mort de Frederik de Klerk

Jeudi 11 Novembre 2021 - 17:00

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Dernier président blanc d'Afrique du Sud et libérateur de Nelson Mandela, Frederik de Klerk, qui a mis fin au régime raciste de l'apartheid, est mort le 11 novembre à 85 ans. 

L'ancien président est mort à son domicile, en banlieue du Cap, a annoncé sa fondation, dans un communiqué en anglais et en afrikaans. En mars dernier, il avait annoncé qu’il luttait contre un cancer.

Les premières réactions à sa mort ont un peu tardé, l'héritage de la figure de la fin de l'apartheid étant à la fois "important" et "inégal", a subtilement décrit la fondation Nelson Mandela. 

Soulignant la "volonté d'agir" du président de Klerk, le révérend Desmond Tutu, dernière grande icône de la lutte, a rappelé le regret, partagé par beaucoup, qu'il n'ait jamais présenté d'excuses complètes pour les crimes de l'apartheid. 

"M. De Klerk a joué un rôle essentiel dans notre transition vers la démocratie", a simplement salué le président Cyril Ramaphosa. Il a "changé le cours de l'histoire", a affirmé le Premier ministre britannique, Boris Johnson, saluant son "courage d'acier et le réalisme dont il a fait preuve en faisant ce qui était manifestement juste".

Le 2 février 1990, le chef d'Etat conservateur et apparatchik du Parti national qui a mis en place le système d'apartheid en 1948, avait déclaré contre toute attente au Parlement : "L'heure des négociations est venue".  Il avait aussi annoncé la libération de Nelson Mandela, leader du Congrès national africain en prison depuis vingt-sept ans, et la levée de l'interdiction des partis anti-apartheid. Une date qui marquera l’histoire et fera entrer le pays dans la transition démocratique. En 1994, Nelson Mandela deviendra le premier président sud-africain noir en 1994. 

En 2020, Frederik de Klerk avait déclenché une vive polémique en niant que l'apartheid ait été un crime contre l'humanité, avant de se rétracter et de présenter des excuses.

Julia Ndeko avec AFP

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