Agriculture : les maraichers veulent travailler en synergie avec tous les intervenants de leur filière

La chaîne de valeurs de produits maraîchers Corridor Brazzaville-Pointe-Noire  qui compte 38 Groupements membres, en organisant cette soirée en partenariat avec la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire,  a tenu à adresser le message que:" les agriculteurs existent, travaillent et ne cherchent qu'une meilleure considération".

Un message compris par Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la chambre de commerce qui croit que cette rencontre est un début de solution à propos du contraste latent avec la forte demande des hôteliers, des restaurateurs et de sociétés de catering  en produits maraîchers et les agriculteurs à la recherche permanemment des débouchés « Cette rencontre ,à mon sens, devra passer par l’échange des informations. Il faut don,c à l’instar de cette activité promotionnelle que vous venez de lancer , mettre un système pérenne qui permettra d’informer les consommateurs de vos produits et ne pas attendre seulement la récolte pour le faire ». Et d’ajouter « Ce système doit être basé sur l’information en temps réel des potentiels acheteurs en utilisant la messagerie téléphonique par exemple ».

Pour André Miékountima, président du GIE,  les 38 membres de la chaine de valeurs des produits maraichers repartis entre Pointe-Noire, le Kouilou (La Louémé, Manzi, Tiobo, Hinda, Tchiamba Nzassi)  jusqu’à  Brazzaville veulent accompagner le projet gouvernemental de diversification de l’économie nationale en travaillant en étroite collaboration avec les quatre maillons qui constituent leur chaine  à savoir les fournisseurs d’intrants, les transporteurs, les producteurs c’est-à-dire les maraichers et commercialisation, le maillon final «  Si les quatre maillons peuvent se réunir et travailler ensemble, les légumes coûteraient moins chers sur le marché et en décrocherait également d’autres marchés. Nous voulons donc lancer un défi, c’est celui de travailler avec les sociétés de catering, les hôteliers, les restaurateurs… Ce n’est que de cette façon que l’on peut tirer les bénéfices de notre profession et placer le cas échéant nos fonds en banque et bénéficier  éventuellement des avantages de la bancarisation des revenus».

Toutefois, le président du GIE, s'insurge contre les intermédiaires qui achètent leurs produits à bas prix pour les revendre à des tarifs exagérément majorés. Cette catégorie de commerçants qui vient s’interposer sur la chaine est à l’origine de la mévente des produits puisque les potentiels acheteurs préfèrent dans ce cas se tourner vers les vendeurs étrangers. « En étant constitué en chaine de valeurs, le  vendeur d’intrants peut souscrire un crédit fournisseur en passant par le GIE pour approvisionner les maraichers qui, depuis sa plantation sollicitent le transporteur qui vient enlever sa production et l’acheminer vers les acheteurs, le dernier du maillon. À la fin de l’opération, la chaine de valeurs fait rétribution des gains ».

Un film reflétant les réalités actuelles du maraicher sur le terrain a été projeté. Un document illustratif de son abnégation au travail au vu de leurs étendues de cultures (légumes, patates, courgettes, concombres, la tomates, le choux, banane, œufs de table...). Un chef cuisinier a présenté les vertus des légumes et quelques recettes suivis des témoignages des participants sur cette expérience que tous souhaitent durable et concrète.

La dégustation des légumes et du jus de fruits fabriqués localement a mis fin à l’activité.