Appui au secteur privé : le gouvernement congolais lance un fonds de garantie de 15 milliards francs CFA

Mardi 12 Janvier 2021 - 16:30

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Les guichets du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises (Figa) ont été officiellement ouverts, le 12 janvier à Brazzaville, par le Premier ministre Clément Mouamba.

Etablissement public administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, le Figa bénéficie d’un capital initial de quinze milliards FCFA destiné principalement à assurer l’activité de garantie des prêts auprès des banques et établissements de microfinance. Pour alimenter le fonds, le gouvernement a accordé 20% de la taxe unique sur les salaires et les bénéfices des prestations du fonds, en plus des financements attendus des partenaires, dont la Banque mondiale.

Grâce à ces ressources, le fonds devra être en mesure de soutenir les projets de création d’entreprise et de l’artisanat dans le montage de dossiers financiers ; de garantir les crédits d’investissement consentis par les banques au profit des entreprises ; de négocier des partenariats avec tout organisme intervenant dans l’appui à la création et au développement des petites et moyennes entreprises (PME) ; et de financer les programmes de renforcement des capacités des porteurs de projets et jeunes startups.

Selon son directeur général, Armel Mbouloukoue, le Figa est un espoir pour les jeunes congolais et une solution dans la lutte contre la pauvreté. Il facilitera, a-t- il assuré, la structuration du secteur privé congolais, dont les très petites entreprises (TPE), les PME et unités artisanales sont des maillons essentiels dans la production des richesses et la création d’emplois.

« Le Figa repose sur trois piliers : l’impulsion, la garantie et l’accompagnement. L’impulsion a pour objet de soutenir les porteurs de projet ; la garantie vise à résoudre le problème lié à l’accès au financement ; et l’accompagnement consiste à pallier les difficultés de développement des bénéficiaires qui résultent des faiblesses relevées dans la conduite des affaires », a indiqué Armel Mbouloukoue.

Il faut savoir que le processus de mise en place du fonds a commencé en 2008 avec le soutien du Royaume de la Belgique, à travers son agence de coopération qui a financé l’étude de faisabilité. Expliquant l’appui de son pays à la création du Figa, Jean-Paul Charlier, le chargé d’Affaires en pied de la Belgique, a affirmé que le Figa permettra au Congo d’explorer son potentiel et de réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole.

Pour le gouvernement congolais, l’ambition à terme est d’accompagner plus de douze mille PME congolaises en situation de difficultés de remboursement auprès des établissements de crédit. « Ce fonds se positionne comme un outil de facilitation d’accès aux services financiers et non financiers et comme un catalyseur dans le développement du secteur privé », a estimé la ministre des PME, de l’Artisanat et du Secteur informel, Yvonne Adélaïde Mougany.

Elle a, par ailleurs, insisté sur le mécanisme d’accompagnement et la rigueur dans l’attribution des subventions, avant d’inviter d’autres partenaires au développement à participer au capital du Figa.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le Premier ministre coupant le ruban symbolique/Adiac - Le siège du Figa/Adiac

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