Arrondissement Djiri : « Un projet de municipalisation permettra de désenclaver les quartiers en friche », a dit le Conseiller Adélard Yvon Bonda

Jeudi 16 Octobre 2014 - 18:00

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Elu sous le label du Mouvement pour la démocratie et le progrès (MDP), lors des récentes élections locales, le conseiller municipal de Djiri, neuvième arrondissement de Brazzaville, veut s’impliquer principalement dans la lutte contre le phénomène d’érosion. Il a également rappelé, le 16 octobre à Brazzaville, les difficultés de circulation des biens et des personnes au sein  sa circonscription. 

Dans cet entretien, le conseiller Adélard Yvon Bonda entend proposer au Conseil municipal et départemental  d’effectuer des descentes collectives au fin fond des différents quartiers de sa circonscription électorale pour toucher du doigt le calvaire des populations. Sa bataille : l’épanouissement de la jeunesse ; lutter, de connivence avec les élus de sa circonscription électorale contre le phénomène d’érosion qui cause d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines. À ce combat s’ajoute, celui de la pratique des « demi-terrains », des transporteurs en commun, visant à morceler les itinéraires, pourtant dejà déterminés officiellement par la mairie centrale.

Les Dépêches de Brazzaville : Quelle est votre adresse à l’endroit des populations de Djiri qui vous ont élu comme leur représentant au Conseil municipal et départemental de Brazzaville ?

Adélard Yvon Bonda : Le processus démocratique est bien en marche dans notre pays, malgré quelques atermoiements enregistrés lors des élections locales du 28 septembre 2014. L’œuvre humaine n’étant pas parfaite, puisqu’il y a eu quelques soucis techniques. Nous venons donc de sceller une alliance avec la population qui, certainement, va se perpétuer dans le temps. Il suffit qu’elle continue à nous faire confiance.

LDB : Quel type de message avez-vous véhiculé lors de la campagne pour enfin gagner la confiance de l'électorat de Djiri ?

  • Pour ma part, j’ai été clair. Je n’ai pas fait des promesses mielleuses, comme l'ont fait certains,  de peur d’être rattrapé par l’histoire. Parce que je n’aurais pas tout de suite les moyens de ma politique. Il est vrai que nous n’avons eu qu’un conseiller sur les six candidats en lice, mais c’est déjà une marque de confiance que ces populations ont voulu exprimer à notre égard. Nous avions eu besoin de cette veste de conseiller municipal afin de solliciter des projets pour le bien des citoyens de notre arrondissement. Si nous faisons une coalition avec les autres conseillers, je crois que dans les cinq ans à venir, les choses changeront considérablement.
  • LDB: Que dire des populations du quartier Lunda, à Jacques Opangault, qui éprouvent d'énormes difficultés, en ce qui concerne leur mobilité ?

AYB : Pendant la période de campagne, j’ai fait des descentes dans tous les quartiers de Djiri. Ce, malgré les difficultés d’accès. Au terme de cette ronde, j’ai réalisé que tout est à construire dans cet arrondissement, notamment les routes. C'est pour autant dire que durant notre mandat, nous pèserons de tout notre poids au niveau du Conseil pour que les choses changent dans notre arrondissement, c'est - à dire mobiliser le minimum des conditions des populations. Et la réussite de ce grand rêve dépendra également de la cohésion qui règnerait entre conseillers. Aujourd’hui, il s’agit plutôt de sauvegarder la survie de la population et non de l’hégémonie des partis politiques sur les autres.

LDB : Depuis un certain temps, les populations de Djiri redoutent les élus non-résidents. En êtes-vous un ?

AYB : Je vis à Djiri et je partage les mêmes difficultés que les populations. Il faut tourner la page sombre à cette pratique politique devenue désuète sous d’autres cieux et barrer la voie à ces candidats qui viennent miroiter les populations de fausses promesses. Aujourd’hui, la population de Djiri m’a élu conseiller municipal. Nous essayerons, avec beaucoup de modestie, de poser le problème des érosions qui ne cesse de ronger notre quartier au Conseil municipal de Brazzaville afin, de trouver des solutions idoînes. Cela éviterait aux populations de vivre les situations des quartiers voisins d’Emeraude et  Kahounga, où ces calamités naturelles ont déjà emporté par le passé des dizaines d'édifices, publics et privés.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le conseiller Adélard Yvon Bonda