Arts martiaux : les arbitres de Karaté renouvellent leurs connaissancesLundi 4 Août 2014 - 17:39 Les arbitres congolais nationaux, zonaux et continentaux ont pris part du 1er au 3 août à un stage de recyclage à Brazzaville. L’objectif de la Fédération congolaise de Karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama) étant de réduire le déficit en arbitres capables d’officier dans les compétitions mondiales. La Fécoka-Ama est déterminée à relever le défi de placer le maximum d’arbitres dans les compétitions internationales de karaté. Une visée difficile à atteindre sans une formation de grande envergure. Dans le but de réaliser cet objectif, la Fécoka-Ama a recouru à l’expertise de Raphael Ortega, ceinture noire 8ème dan et de Zitouni Metyout, tous deux membres de la commission d’arbitrage de la fédération internationale de cet art martial japonais. Ils ont donc animé, dans la ville capitale, un stage théorique et pratique à l’endroit d’une vingtaine d’arbitres congolais. La partie la plus décisive de cette formation était l’évaluation pratique du dernier jour. Les arbitres ont enfilé leurs kimonos pour une démonstration des katas de leur choix, se succédant sur le tatami, tour à tour. L’exercice obéissait à la nécessité de prouver aux deux experts que les arbitres en stage avaient la maîtrise des techniques sur lesquelles ils accordent les points à tel ou tel compétiteur en combat. Les maitres habitués à évaluer les élèves dans leurs clubs respectifs se faisaient donc évaluer eux-mêmes. Après la démonstration, certains se pointaient devant le jury pour expliquer le choix de la technique exécutée, les détails dans l’application du mouvement, la posture du corps, la précision dans la frappe, l’efficacité… Tout était passé au peigne fin. Après la démonstration, l’épreuve de l’arbitrage proprement dit. Chaque stagiaire a officié un combat sous deux angles : en tant qu’arbitre central et juge arbitre (arbitre de touche au football). Les experts avaient un regard rigoureux sur la gestuelle, les termes utilisés pour accorder un point, faire remarquer une faute, annoncer un arrêt immédiat de combat et bien d’autres. Là encore, quelques déchets techniques n’ont manqué, l’erreur étant humaine. Raphaël Ortega a d’ailleurs reconnu que dans l’ensemble, les arbitres congolais ont des atouts latents qu’il faut réveiller à force de travailler. « Les erreurs ne manquent pas (…) j’étais moi-même comme vous. Et ce n’est pas en un jour que j’ai acquis le niveau que j’ai aujourd’hui. À force de travailler vous atteindrez les objectifs que la Fécoka-Ama s’est fixés pour faire avancer le karaté », a-t-il déclaré. Il a aussi clairement avoué que les compétiteurs congolais, quant à eux, ont un bon niveau. Techniquement et physiquement ils sont au point. Aussi, ils connaissent bien les règles d’arbitrage. « (…) Nous sommes satisfaits d’organiser ce stage. Il nous permet, en effet, de réduire le déficit en matière de qualification des arbitres dans les compétitions internationales », a expliqué le premier vice-président de la Fécoka-Ama, Louis Ondongo. Le secrétaire général du Comité national olympique congolais, Jean Paul Ngaloua, a abondé dans le même sens avec une légère nuance : « Il est intéressant de voir la Fécoka-Ama organisé de tel stage pour intensifier la formation des cadres techniques. L’initiative entre aussi dans le cadre de la préparation des Jeux africains puisque les athlètes sont aussi pénaliser dans les compétitions par manque d’arbitres ou de juges arbitres », a-t-il fait savoir. Le public sportif garde donc l’espoir de voir la Fécoka-Ama multiplié ce genre d’initiatives afin que les arbitres congolais soient nombreux à officier les combats dans les compétitions internationales de la discipline.
Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : les arbitres stagiaires suivant les consignes de l'expert
crédit photo Adiac |