Atrocités de mai 2002 à Kisangani : Human rights watch met en cause le général Gabriel AmisiMercredi 15 Mai 2019 - 17:45 L'ONG internationale appelle à des poursuites contre le chef d’état-major général adjoint des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) pour « son implication directe dans ces abus ».
Cette ONG internationale, active dans le domaine des droits de l’homme, affirme avoir mené des recherches à ce sujet. Selon elle, le général Gabriel Amisi, alors chef d’état-major adjoint chargé de la logistique des troupes du RCD-Goma, a été directement impliqué dans ces abus. « Il a été vu au pont sur la Tshopo, peu avant que des combattants du RCD-Goma n’exécutent sommairement des agents de police et des militaires », admet HRW. Elle l'accuse également d’avoir été à la tête des troupes qui, en septembre 2002, ont massacré au moins cinquante-six civils et probablement enlevé beaucoup d’autres, lors d’une offensive contre une milice Maï-Maï, alliée au gouvernement congolais. HRW invite le chef de l’Etat à le relever de ses fonctions au sein des Fardc et de faire justice aux victimes de ces atrocités. « L’actuel président de la RDC, Félix Tshisekedi, a affirmé qu’une des priorités de son administration serait de faire rendre des comptes aux responsables ayant commis des abus, pour certains crimes du passé. Dix-sept ans après que les terribles crimes du RCD-Goma eurent secoué Kisangani, il devrait tenir sa promesse, démettre Amisi de son poste et aider les victimes et leurs familles à obtenir enfin justice », lit-on dans ce rapport. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le général Gabriel Amisi Tango Four Notification:Non |



Le général Gabriel Amisi Kumba dit « Tango Four » serait impliqué dans les innombrables atrocités commises dans la ville de Kisangani, dans l’ex-Province orientale, par le le Rassemblement congolais pour la démocratie-Goma (RCD-Goma), un mouvement rebelle soutenu à l’époque par le Rwanda. « Pour écraser une mutinerie, les membres du haut commandement du RCD-Goma ont coordonné une violente campagne de répression, tuant sans discernement des civils, exécutant sommairement des combattants capturés et commettant de nombreux viols, des passages à tabac et des pillages systématiques. Plus de cent soixante personnes ont été tuées en quelques jours », révèle Human rights watch (HRW)HRW, dans un rapport publié le 15 mai.







