Auditeurs de justice : le flou persiste autour du test d’entrée à l’Enam du Cameroun

Mercredi 23 Mars 2022 - 13:17

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Inscrits aux tests de sélection d’entrée à l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature (Enam) du Cameroun au titre de l’année 2021-2022, des jeunes étudiants congolais demandent des éclaircissements au gouvernement.

Afin d’avoir quelques éclaircissements sur la situation qui préoccupe les candidats aux tests d’entrée à l’Enam Cameroun, la Commission éducation, culture, science et technologie de l’Assemblée nationale a auditionné, le 22 mars à Brazzaville, le ministre en charge de la Justice, Aimé Ange Wilfrid Bininga. En effet, des jeunes congolais avaient payé chacun une somme de 30 000 FCFA lors du dépôt de leurs dossiers, la date limite de clôture des dossiers ayant été fixée au 15 octobre 2021.

Selon l’exposé des motifs, un communiqué officiel de l’ambassadeur du Cameroun au Congo, datant du 18 novembre 2021 qui a précédé la publication à la même date des listes des candidats congolais retenus pour le test, stipulait clairement que les dates des tests de sélection seront publiées par voie d’affichage à la chancellerie et par communiqué radio-télévisé. « Contre toute attente et au moment où les candidats congolais retenus s’organisent à préparer les épreuves, des tests de sélection ne seront plus organisés et qu’ils devront se rapprocher de la chancellerie, munis de leurs pièces d’identité pour le retrait de leurs frais d’inscription de 30 000 FCFA initialement payés au dépôt des dossiers », a rapporté le président de la commission, Boniface Ngoulou.

Pour le collectif, une telle décision cause non seulement un énorme préjudice mais surtout ne favorise pas l’épanouissement de la jeunesse congolaise. Dans une lettre de contestation envoyée au président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, ces jeunes s’opposent au retrait des frais d’inscription qui fait jurisprudence et demeurent en attente de l’organisation des tests de sélection par l’ambassade du Cameroun en lien avec le ministère de la Justice. Ils réclament, entre autres, le statut d’auditeur de justice au même titre que leurs collègues en attente de formation.

 « C’est en considération de ce qui précède et après avoir auditionné les représentants du collectif des candidats aux tests de sélection d’entrée à l’Enam que nous avons souhaité recueillir votre éclairage au cours de cette audition, les motivations qui ont conduit à l’annulation de ces tests de sélection », a introduit le président de la Commission éducation, culture, science et technologie de la chambre basse du Parlement, Boniface Ngoulou.

Le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, dans ses réponses, a rappelé que la convention signée entre la République du Congo et le Cameroun, dans le cadre de la formation des auditeurs de justice, a pris fin depuis 2018.  « Au niveau du ministère, ils ne sont pas au courant d’une telle démarche. Le ministre a pris l’engagement de s’adresser à son collègue des Affaires étrangères afin qu’il rentre en contact avec l’ambassade du Cameroun pour savoir ce qui s’est passé en réalité au sujet de ces étudiants congolais. Il s’est dit prêt à recevoir ces jeunes au cas où ils solliciteraient une audience », a résumé le député Simon Litengo Kongo, membre de la commission.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les membres de la commission auditionnant le ministre/Adiac

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