Aval pétrolier : de nombreux défis pour le nouveau directeur général de l'Arap

Mardi 19 Mai 2015 - 13:30

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Nommé en conseil des ministres du 25 mars dernier, le nouveau directeur général de l’Agence de régulation de l’aval pétrolier (Arap), Ernest Denis Souamy, a pris ses fonctions officiellement le 18 mai. Le directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, Serge Bouiti Viaudo, l’a investi en présence d’autres acteurs du secteur pétrolier, pour remplacer Jean Félix Akouala qui assurait l'intérim de Charles Alain Obanga, décédé depuis septembre de l’année dernière.

A première vue l'Arap, comparée à d'autres structures du secteur pétrolier, ne vit pas une situation enviable. Le nouveau locataire est conscient des difficultés que connaît la structure. En effet, l’agence travaille avec un effectif dérisoire. Un personnel peu qualifié, selon certains responsables abordés.

Créée en 2006, l’Arap a vu son budget de fonctionnement drastiquement diminué cette, suite a une baisse de moitié de l'apport de l'Etat. Cela sert essentiellement au fonctionnement et au payement des salaires des agents. Souvent, son personnel ne doit que se contenter de primes et de frais de missions payés lors de leurs interventions dans les stations.

Jean Félix Akouala a transmis à son successeur tous les dossiers liés à l’Arap : les décrets portant création, les textes qui régissent l’aval pétrolier, les effectifs du personnel, le budget 2015 chiffré à plus d’un milliard francs FCFA, les subventions de l’État ainsi que les rapports financiers. Les dossiers en instance concernant la dette du fournisseur de l’Arap, la tenue du conseil d’administration, le suivi et le contrôle des actifs.

Pour la tâche qui l’attend, le nouveau directeur général compte travailler avec le comité de direction. Son action reposera sur la base non seulement de leur orientation mais, mieux, de la  politique et la stratégie du pays en la matière. Sa préoccupation majeure est celle d’établir les équilibres nécessaires entre les industriels et l’État. Les premiers ont investi et veulent de la rentabilité de leur investissement. Le second a proposé des cahiers de charge et attend une reconnaissance internationale pour le Congo au sujet du respect des standards internationaux. Mieux encore, au niveau du budget, qu’il y ait la fiscalité pétrolière qui apporte ce qu’il faut. « Nous ne ménagerons aucun effort pour créer le cadre de concertation nécessaire pour que tous les acteurs de l’aval parlent de la même chose en satisfaisant le consommateur final qui n'est autre que le Congolais », a conclu le nouveau directeur général de l’Arap.

À propos de l'ARAP...

L’Arap est un maillon important de la chaîne de l’aval pétrolier. Ce secteur regroupe le raffinage, la vente et la distribution des produits finis. « L’agence de régulation est un arbitre. Elle est l’interface entre l’État et ceux qui ont investi dans ce secteur. Pour le moment, on ne voit que les produits pétroliers, alors que c’est un grand segment de l’industrie pétrolière », a signifié Ernest Denis Souamy.

En effet, créée par loi n°31-2006 du 12 octobre 2006 et placée sous la tutelle du ministre des Hydrocarbures, l'Arap a pour mission de veiller au respect de la mise en œuvre des mécanismes de stabilisation des approvisionnements et de la régularité de la distribution des produits pétroliers sur le territoire national ; à la constitution et à la gestion des stocks de sécurité et des stocks stratégiques ; au respect de la mise en œuvre des mécanismes de stabilisation des prix des produits pétroliers sur le marché national au moyen d’un fonds ; et à l’observation de la réglementation, des cahiers de charges et des normes applicables aux activités régies par cette loi.

Il s’agit donc d’une structure importante qui devrait permettre au secteur concerné d’être plus efficace qu’hier. Car, à l’époque, il s’agissait pour le distributeur principal (Hydro-Congo) de mettre à la disposition des consommateurs les produits pétroliers de la Congolaise de raffinage (CORAF). Désormais, dans des conditions de libéralisation des activités de ce secteur, les usagers sont devenus des clients potentiels. Plus encore, le secteur aval pétrolier recourt davantage à toutes les techniques de marketing en vue d’une satisfaction certaine des consommateurs.

Nancy France Loutoumba

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