Banque mondiale : augmentation des envois de fonds vers les pays en développement

Mardi 15 Octobre 2013 - 19:23

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Selon la Banque mondiale (BM), les fonds envoyés vers les pays en développement devraient s’établir à 416 milliards de dollars, soit une croissance de 6,3% en 2013, et franchir la barre des 500 milliards de dollars d’ici 2016

L’Inde et la Chine représentent près d’un tiers du montant total des envois vers les pays en développement en 2013. Les envois de fonds vers les pays en développement devraient dépasser les 410 milliards de dollars en 2013, selon la BM. En termes de volume, l’Inde occupe le premier rang mondial avec 71 milliards de dollars reçus, soit l’équivalent d’un peu moins du triple de ses Investissements directs étrangers (IDE) en 2012. Les principaux bénéficiaires des envois de fonds officiellement comptabilisés en 2013 sont l’Inde (environ 71 milliards de dollars), la Chine (60 milliards de dollars), les Philippines (26 milliards de dollars), le Mexique (22 milliards de dollars), le Nigeria (21 milliards de dollars) et l'Égypte (20 milliards de dollars).

Pour le responsable Migration et envois de fonds du Groupe d’étude des perspectives de développement de la BM, Dilip Ratha, « les envois de fonds constituent le lien le plus tangible et le moins controversé entre migration et développement ». Et d'ajouter : « Les décideurs peuvent faire beaucoup plus pour maximiser l’impact positif des envois en les rendant moins coûteux et plus productifs pour l’individu et les pays bénéficiaires. »

Pour la BM, le coût élevé des envois de fonds par des circuits formels entrave l’utilisation des rapatriements à des fonds de développement, les particuliers privilégiant les moyens informels pour envoyer de l’argent chez eux, avec un coût moyen de 9%, un niveau presque identique à celui de 2012.

Certaines banques internationales procèdent parfois à la fermeture des comptes des opérateurs de transferts de fonds à cause des problèmes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. « Ces faits marquent une régression regrettable des récents acquis obtenus sur le plan de la facilitation des envois de fonds depuis l'étranger par des migrants », a déploré Dilip Ratha. « Cela va à l'encontre de l'engagement du G20 de réduire les coûts des envois de fonds », a-t-il souligné.

« Alors qu'elle mène une réflexion sur le programme d'action d'après-2015, la communauté du développement dans le monde devrait aussi porter son attention sur la réduction du coût élevé des migrations, à commencer par les coûts de recrutement et les frais de visas, passeports et cartes de séjour », indique la BM. 

Noël Ndong