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Bernard Itoua : « Je démontrerai que ma place est sur le terrain, pas ailleurs »

Samedi 15 Février 2014 - 14:15

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Présent dans les tribunes, Bernard Itoua n’a pas pu croiser le fer avec ses deux compatriotes. Mais au coup de sifflet final, il est venu saluer Mouaya et Sembolo. L’occasion également pour lui de faire un point sur sa situation

Les Dépêches de Brazzaville : Bernard, ton équipe, Elversberg, recevait cet après-midi Hallescher. Tu n’étais pas sur le terrain, mais dans les tribunes. Que se passe-t-il ?
Bernard Itoua : Depuis la reprise, il y a eu quelques modifications dans la hiérarchie au sein du club. Un conflit a opposé l’entraîneur et le directeur sportif, qui m’avait fait venir et qui a été limogé en janvier. Quelques joueurs, dont moi, en font les frais. C’est davantage un problème extrasportif.

Avant la trêve, tu as joué 16 matchs sur 21 avec un bilan personnel plutôt positif, puisque tu étais titulaire lors des sept victoires glanées par ton club (il est entré en cours de jeu lors de la 8e victoire de la saison, le 25 janvier, NDLR). Sans toi, Elversberg n’a d’ailleurs jamais gagné (5 défaites, 2 nuls). Tu ressens une injustice ?
Oui, forcément. Quand un choix est sportif, on ne peut que l’accepter. Là, c’est clairement extrasportif. Mais j’ai déjà vécu des moments difficile et je sais comment gérer ça : je travaille encore plus pour récupérer ma place sur le terrain, à l’entraînement. Quand on m’en redonnera l’occasion, je démontrerai que ma place est sur le terrain, pas ailleurs. Sur le plan physique, je suis vraiment bien, contrairement à la première partie de saison. J’étais arrivé fin juillet alors que la préparation foncière était achevée. Là, j’ai fait un bon stage pendant la trêve. Je suis prêt à faire une bonne deuxième partie de saison.

Tes premières années de carrière ont été marquées par plusieurs blessures. La page semble tournée. Qu’est-ce qui a changé ?
Au niveau mental, je suis plus fort, et quand la tête va bien le corps suit. Après, avec les années, on apprend à connaître son corps et surtout à l’écouter. L’approche est différente au niveau des étirements et de la musculation. C’est la maturité qui fait son effet.

Après la France (AJ Auxerre), la Bulgarie (Litex Lovech) et l’Israël (Ramat Gan), tu joues désormais en Allemagne. Tu te plais ici ?
En dépit du contexte actuel, je suis vraiment bien en Allemagne. Tu as vu l’ambiance cet après-midi ? Même sous la pluie, les gens viennent au stade et poussent du début à la fin. Même en troisième division, c’est structuré, c’est professionnel et l’engouement est réel.

Au niveau sportif, à quel échelon situes-tu cette Liga 3 ?
Je dirai que la plupart des clubs ont un niveau de seconde partie de tableau de Ligue 2 française. Peut-être que les plus grosses écuries pourraient même se mêler à la lutte en haut de classement.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Photo : Bernard Itoua, au centre, n'était pas sur le terrain, mais il est venu saluer ses deux compatriotes après le coup de sifflet final. (© Adiac)