Bilan 2013 : une économie redynamisée

Samedi 4 Janvier 2014 - 14:42

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Des secteurs vitaux parmi lesquels les bâtiments et travaux publics, les mines et les télécommunications, ont connu la reprise de leurs activités au cours de l’année dernière

À en croire les données du gouvernement et de la Banque mondiale (BM), le taux de croissance de l’économie congolaise au dernier trimestre de l'année 2013 s’est établi à 8,2%, soit une hausse enregistrée par rapport à 2012. En effet, il s’était fixé à 7,2% au cours de la même période, en 2012. Le taux de croissance affiché en 2011 par la RDC était de 6,9%. Quant à l’inflation, son taux s’est situé en 2013 à 9,5%, contre 2,13% en 2012 et 15,4% en 2011. Pour sa part, la monnaie nationale a connu une dépréciation, s’établissant à 930 FC le dollar américain, contre 918 FC en 2012 et 910 FC en 2011. Au regard de ces statistiques économiques, il est confirmé la bonne évolution du cadre macro-économique, et l’atteinte des objectifs du programme économique du gouvernement pour l’année 2012. Cette tendance positive s’est même accrue et consolidée en 2013.

Pour certains analystes, les résultats ainsi récoltés au cours de l'exercice 2013 sont le fruit des politiques gouvernementales dans les domaines de l’économie, du budget, de la monnaie et du change. À ce titre, ils ne peuvent qu’augurer de très bonnes perspectives pour la RDC. Mais, encore une fois, ces bons résultats se concentrent au niveau du cadrage macroéconomique, et ne se traduisent pas concrètement par une amélioration notable du social des Congolais. Cette faible répercussion sur le vécu quotidien des populations commencerait même à inquiéter le patronat national, a-t-on appris. Celui-ci a réitéré une fois encore la nécessité de chercher la croissance dans les secteurs à forte capacité de création d’emplois, notamment l’agriculture et l’agro-industrie. En dépit de son rôle de moteur de la croissance économique congolaise, le secteur minier demeure malheureusement peu inclusif, et le pays doit relever le défi d’accroître ses investissements dans l’agriculture, notamment pérenne, et dans les infrastructures. Au-delà, la RDC ne peut plus rester indéfiniment dépendant des importations pour assurer sa sécurité alimentaire. Il devient impérieux de mettre en place des politiques agricoles, d'encourager l’aménagement du territoire, c'est-à-dire une meilleure classification des zones agricoles, d’élevage, d’exploitation forestière ou minière, d’habitat et d’infrastructures.

Laurent Essolomwa