Bonne gouvernance : des solutions urgentes attendues aux besoins vitaux de la population

Le quatrième séminaire gouvernemental se tient du 16 au 18 mai sur le thème « La réforme de l’État au cœur de la gouvernance publique pour garantir la mise en œuvre du plan national de développement ».  Dressant le bilan, le chef du gouvernement a indiqué qu’en dépit de quelques avancées enregistrées, les défis à relever sont encore nombreux. A titre d’illustration, il a rappelé les problèmes récurrents qui ont besoin de solutions urgentes pour soulager tant soit peu les peines de la population.

« Il nous faut nous attaquer à la récurrence des pénuries de carburant, à la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires ; il nous faut améliorer le service d’adduction d’eau potable et stabiliser la fourniture de l’électricité dans nos cités. Je sais que les départements ministériels concernés sont à pied d’œuvre. Mais, plus vite nous aurons les résultats, mieux ça vaudra pour nos compatriotes dont nous mesurons parfaitement l’impatience », a interpellé Anatole Collinet Makosso.

S’agissant des résultats enregistrés, le Premier ministre a cité le rétablissement de la confiance des partenaires bilatéraux et des institutions de Bretton Woods, notamment le Fonds monétaire international ; le changement qualitatif du statut de la dette congolaise qui est devenue soutenable. Il y a aussi la poursuite de l’intégration des jeunes cadres dans la Fonction publique ; le paiement désormais régulier des pensions de retraite ; la mise en chantier d’un projet de l’Université publique de Pointe-Noire. Toujours en termes d’avancées, le gouvernement note la mise en place d’une cellule de veille pour contrôler la flambée des prix des denrées alimentaires, à la suite de la situation en Ukraine ; la tenue du dialogue social avec les syndicats et le recours permanent au dialogue pour la résolution de multiples revendications légitimes de toutes les composantes de la société.

« Une année déjà ! Cela mérite un regard rétrospectif sur ce que nous avons fait, de façon à envisager les améliorations nécessaires, pour maximiser les résultats individuels et collectifs », a déclaré le chef du gouvernement.

Doter le pays d’une administration publique organisée

Analysant le thème du séminaire, il a rappelé la place particulière de la réforme de l’État dans la panoplie des réformes que le Congo devrait mener d’ici à l’horizon 2026. « Je voudrais réaffirmer notre ambition commune de remodeler le visage de l’État congolais, en engageant l’action du gouvernement dans des réformes hardies… des réformes nécessaires à la transformation du Congo… et susceptibles d’accélérer notre course au développement », a poursuivi Anatole Collinet Makosso.

Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d’entreprendre les réformes envisagées afin d’asseoir une armure institutionnelle visant à garantir la sécurité du pays sur tous les fronts et sur les plans économique, financier, sanitaire, sécuritaire, alimentaire, environnemental, climatique, culturel, moral, spirituel. Parmi les améliorations à entreprendre en urgence, il y a les réformes nécessaires pour le basculement effectif du budget des moyens vers le budget programme ainsi que l’amélioration de la qualité des services publics tels que l’éducation, la santé, l’eau, l’électricité, le transport en commun. Les autres réformes nécessaires étant la promotion du secteur privé, des partenariats publics privés et pour réduire la vulnérabilité de l’économie nationale face aux chocs extérieurs ; l’accroissement de l’attractivité des investissements directs étrangers ; la digitalisation comme outil pour promouvoir le secteur privé, et l’attractivité des investissements directs étrangers. 

« Devant les risques de remise en cause de l’ordre mondial dans plusieurs domaines, ces réformes doivent nous amener à avoir un Congo fort, doté d’une administration publique organisée, résiliente, présente sur toute l’étendue du territoire national, disposant de moyens humains et matériels adéquats, afin qu’au moindre défi une riposte appropriée soit déployée, de préférence avec nos moyens propres », a conclu le chef du gouvernement.