Brazzaville : la CEEAC au chevet du Tchad

Vendredi 4 Juin 2021 - 18:30

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Réunis en sommet extraordinaire à Brazzaville, le 4 juin, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale- CEEAC- ont apporté leur soutien à la transition en cours au Tchad.

En même temps qu’ils ont réaffirmé le principe du rejet de la prise du pouvoir par des voies non démocratiques, les dirigeants de la CEEAC ont souligné le cas exceptionnel du Tchad où le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, a trouvé la mort dans les circonstances d’une agression perpétrée par des forces hostiles téléguidées de l’extérieur.

Ils ont néanmoins appelé les autorités de la transition à organiser les élections à la fin de celle-ci dans dix-huit mois, et à créer pour cela les conditions d’un dialogue national inclusif en vue de consolider les bases de l’unité du pays. Le Tchad n’est donc pas exclu des instances de la CEEAC et bénéficie de l’entière sollicitude de celles-ci. 

A l’ouverture des travaux, le président en exercice de la CEEAC, le Congolais Denis Sassou N’Guesso, hôte du sommet, a rendu un hommage appuyé au maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, tombé au champ de bataille le 20 avril : « Au moment où s’ouvre le présent sommet, nos pensées vont l’accompagner, dans le souvenir, par une minute de silence que je vous prie de bien vouloir observer », a-t-il déclaré tout en rappelant « une longue et vieille amitié » tissée avec l’illustre disparu.

Denis Sassou N’Guesso a par ailleurs établi le lien entre la crise libyenne et la situation créée au Tchad, regrettant : « La sourde oreille de la Communauté internationale » face aux appels incessants lancés en sa direction en son temps par le défunt président tchadien : « Pour une solution durable à cette crise qui par ses incidences multiples » minait le Tchad, tout comme elle « déstabilisait l’ensemble des Etats du Sahel et bien au-delà de cette région ».

Pour le président en exercice de la CEEAC : « Le règlement de la crise libyenne apparait, plus que jamais, comme une urgence absolue », en raison de « l’impact négatif de la présence des groupes terroristes dans le sud de la Libye » sur les Etats voisins.

Le sommet de Brazzaville a connu la présence des présidents angolais, Joao Lourenço, Rd-Congolais, Félix Tshisekedi et centrafricain, Archange Touadéra ainsi que de plusieurs représentants de chefs d’Etat, dont le Premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacké. La CEEAC a aussi salué les pourparlers entamés le 1er juin à N’Djamena par les autorités tchadiennes et centrafricaines suite au grave incident survenu le 30 mai à la frontière des deux pays, au cours duquel plusieurs soldats du Tchad avaient perdu la vie suscitant une vive réprobation de ce pays.

Gankama N’Siah et Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-Photo de famille des chefs d'Etat et de gouvernement immortalisant la rencontre -Denis Sassou N'Guesso délivrant son message

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