Brazzaville : le gaz domestique se fait de plus en plus rare

Mardi 27 Octobre 2015 - 15:30

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Depuis plusieurs semaines déjà, Brazzaville est de nouveau soumise à la pénurie de gaz domestique. Cette situation perturbe de nombreux ménages sans que les services en charge n'apportent une réponse aux interrogations formulées.

À Faaki, l’un des grands distributeurs de ce produit, le responsable qui a requis l’anonymat justifie cette pénurie par l’absence des trains marchandises depuis  les violences de la semaine dernière.

Au dépôt de gaz GPL, un homme avance, bonbonnière sur la tête, dans l’espoir de rentrer chez lui avec la précieuse denrée. Il dit avoir parcouru plusieurs points de vente sans succès. « Je suis déjà fatigué de marcher sous le soleil à la recherche du gaz. Je reviens de Talangaï espérant trouver une bouteille chez Faaki, mais rien. Ici non plus ».

Fournisseurs et consommateurs ont reconnu que ce n’est pas la première fois que Brazzaville connaît ce genre de situation. Pour faire face à la demande de plus en plus croissante, la Société congolaise des gaz de pétrole Liquefiés (GPL) procède, depuis l’an dernier, aux travaux de modernisation de son usine afin d’augmenter sa production à 200 tonnes par jour contre 35 tonnes actuellement.

En attendant, les ménages affichent leur inquiétude vu que la bouteille de 12 KG, habituellement vendue à 5700 francs CFA se négocie désormais à  8000 francs CFA. Clarisse, une ménagère habitant à Ouenzé, cinquième arrondissement de Brazzaville, affirme avoir déboursé 7500 francs CFA pour se procurer une bouteille de gaz. Ceci, sans compter la course de taxi qui lui a coûté 2500 francs CFA. « Le gaz pour moi est une issue de secours, le plus souvent je fais l’économie parce qu’il coûte cher. Je me débrouille parfois avec un réchaud à pétrole pour la cuisine. Me voici aujourd'hui contrainte de parcourir tous les coins de Brazzaville sans espoir… », a-t-elle expliqué. Alors certains peinent à se procurer des bouteilles, des personnes nanties n'hésitent pas à acheter une bouteille de gaz neuve et chargée à 25 000 francs CFA.

Pour pallier cette crise, la plupart des ménagères recourent au bois de chauffe, au charbon et aux copeaux. Pendant combien de temps durera cette situation ? Les consommateurs se demandent.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1-A la file indienne, les demandeurs attendent leur tour 2-La population à la recherche du combustible

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