Cameroun: Paul Biya promet d’éradiquer le groupe islamiste Boko Haram

Mardi 14 Octobre 2014 - 16:45

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Lors d’une cérémonie de réception des ex-otages au palais présidentiel de Yaoundé, le président camerounais Paul Biya a tenu, lundi, un discours de sang-froid vis à vis du groupe islamiste nigérian Boko Haram promettant de le combattre « sans relâche ».

« Ce jour est un jour de joie, une joie qui n'a d’égale que l'angoisse et l'inquiétude qui nous étreignaient pendant toute votre détention », a déclaré le président Camerounais.

Les vingt-sept personnes avaient été enlevées en mai et juillet dernier dans l’extrême-nord du Cameroun lors d’attaques attribuées à Boko Haram. Elles ont été libérées samedi.

Certaines sources indiquent que, le Cameroun aurait versé une rançon et libéré une vingtaine d’islamistes détenus dans le pays en échange de la libération des otages captifs.

La déclaration du président Camerounais intervient au jour anniversaire de l’enlèvement de 200 lycéennes Nigérianes par le groupe islamiste, au mois d’avril, dans le nord-est du pays.

En début mai, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait revendiqué l’enlèvement dans une vidéo où il menaçait de vendre les filles comme esclaves ou de les marier de force.

Dans une autre vidéo montrant une centaine de filles violées, il exigeait cette fois la libération de prisonniers islamistes. Dans le même temps, le chef d’état-major de l’armée nigériane, Alex Badeh, assurait savoir où se trouvaient les jeunes femmes, sans en dire davantage pour ne pas les mettre en danger.

Depuis ces déclarations, les proches des captives sont sans nouvelles et toutes les négociations menées avec les islamistes pour leur libération semblent être au point mort. Malgré la mobilisation suscitée par le mouvement «Bring back our girls», l’attention médiatique autour du sort des lycéennes est retombée et les pays étrangers qui avaient proposé leur aide logistique au Nigeria ont commencé à se plaindre du manque de progression des recherches.

Par ailleurs,  les parents des lycéennes enlevées demandent au gouvernement de redoubler d’efforts pour retrouver et sauver les filles. Ils estiment que les autorités nigérianes, très critiquées pour leur gestion de l’enquête, ont «une marge de progression».

Yvette Reine Nzaba