Campagne "seize jours d’activisme" : la population invitée à dénoncer tout cas de violence faite à la femme

Béatrice Lomeya Atilite a émis le vœu de voir la République démocratique du Congo (RDC) compter zéro cas de violences faites à la Congolaise à l'horizon 2030, reconnaissant que des avancées ont été réalisées dans la lutte contre ce fléau qui mine la vie de plusieurs femmes, surtout dans les zones de conflits. Après plusieurs années d'activités de sensibilisation par son ministère, un changement perceptible s'est opéré dans les zones de conflits où se comptent plusieurs cas de viol, a-t-elle dit, affirmant que les équipes témoignent d'une véritable libération de la parole sur le sujet tabou des violences sexuelles fondées sur le genre (VSBG), de la part des victimes mais aussi des communautés dans leur ensemble. « A certains endroits, le débat suscité par les sensibilisations a même fait émerger une prise de conscience particulière sur les violences psychologiques faites aux filles», a laissé entendre la ministre d'Etat, tout en réitérant l'engagement ferme et la volonté de son ministère « à réduire les violences faites à la femme, à la jeune fille et la petite fille, pour faire évoluer des mentalités conservatrices de certaines traditions rétrogrades ».

La ministre  chargée du Genre a, par ailleurs, rappelé que la campagne de seize jours d’activisme permettra à la RDC d'évaluer le travail déjà abattu durant les dernières années en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.

Cette campagne a pour objectif de mobiliser l'opinion tant nationale qu'internationale sur les violences faites à la femme. Elle est lancée chaque année à partir du 25 novembre, dans plusieurs pays du monde, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Elle se clôture le 10 décembre, date de la Journée des droits de l'homme. Pour cette année, le thème international est  « Orangez votre monde : génération égalité se dresse contre le viol ».