Céni : le PPRD désigne Norbert Basengezi à la vice-présidence

Le poste de vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) resté vacant à la suite de la démission de l'ancien titulaire, André Mpungwe, vient d’être comblé avec la désignation de Norbert Basengezi. Ce dernier vient d’être porté à ce niveau de responsabilité par le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Ce parti politique n’a fait qu’exercer son droit de gestion d’un quota qui lui revient au sein de la centrale électorale censé être représentatif des diverses composantes de la population. En effet, si le président est désigné par les représentants des principales confessions religieuses, le vice-président lui est censé représenter les intérêts de la majorité de qui il tire son mandat.

Et dans le cas d’espèce, le parti présidentiel demeuré seul maître à bord dans la mouvance kabiliste après le départ des partis affiliés au G7 a pesé de tout son poids pour créditer ce choix qui, dans certains milieux, paraît comme stratégique. Il se susurre qu’André Mpugnwe n’était pas du tout flexible et ne rassurait guère la famille politique du chef de l’État dans la perspective électorale de 2016. Il ne reste plus qu’à l’Assemblée nationale d’entériner ce choix autant que pour celui du président Corneille Nangaa désigné par les confessions religieuses avant leur nomination par voie d’ordonnance présidentielle. Entre-temps, il nous revient que la majorité continue à faire pression sur les quelques délégués du G7 encore en poste à la Céni afin qu’ils tirent les conséquences du retrait de leurs partis politiques de la plate-forme présidentielle en démissionnant. L’on parle déjà de la démission imminente de la questeur Ngoy Tshite issue du MSR, parti membre du G7.  

Qui est Norbert Basengezi ? L’on retiendra qu’il a été gouverneur de la province du Sud-Kivu et vice-président de la Céni (2003-2008) ayant organisé en 2006 les premières élections libres au Congo depuis l'indépendance de 1960 avant d’être nommé ministre de l’Agriculture dans les gouvernements Muzito I et II. Il retrouve donc là une institution qu’il connaît parfaitement bien et en proie actuellement à un dysfonctionnement qui plombe ses activités avec, à la clé, l’impasse due à l’absence d’un calendrier électoral réaliste.