Centrafrique: l'ONU ouvre une enquête sur les viols présumés sur les enfants

Entre temps, la procédure diligentée en France au sujet des quatorze soldats français de l’opération Sangaris continue de suivre son cours. Les autorités françaises se sont engagées à punir les responsables si les faits sont avérés. Le ministère français en charge de la Défense évoquait même des faits qui seraient « une atteinte intolérable aux valeurs du soldat ». Il assurait avoir pris « toutes les mesures nécessaires pour permettre la manifestation de la vérité » sur ce dossier.

Du côté des Nations unies, le porte-parole de Ban Ki-moon, a indiqué que l’ONU « annoncera dans les jours qui suivent à qui elle entend confier cette enquête ». En effet, dans cette affaire dont sont cités des militaires français, tchadiens, équato-guinéens et bien d’autres contingents soupçonnés, l’image et la crédibilité des opérations étrangères engagées sur le terrain centrafricain. La mission des Nations unies en RCA (Minusca), soupçonnée d’avoir voulu cacher l’information avait annoncé le 29 avril l’ouverture d’une enquête interne. « Cela n'a pas été géré comme le secrétaire général l'aurait voulu », a reconnu mercredi Stéphane Dujarric.

Mais l’ONU insiste par ailleurs sur l’importance de pérenniser la présence onusienne sur place, car « le rôle joué par les forces internationales dans l’arrêt des combats et des massacres sectaires les plus graves en République centrafricaine, est inestimable et leur présence a incontestablement sauvé un très grand nombre de vies », avait défendu le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.