Centrafrique: l’UA préoccupée par la situation sécuritaire dans le pays

Mercredi 23 Décembre 2020 - 13:15

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Dans un communiqué, publié le 21 décembre, le président de la Commission de l’Union africaine(UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa « vive » préoccupation concernant l’évolution de la situation politique et sécuritaire en République centrafricaine.

Le président de la Commission de l’UA a vivement condamné la résurgence d’actes violents dans certaines parties du pays, qui ont causé des pertes en vies humaines et perturbé le processus électoral en cours, de même que les affrontements opposant certains acteurs politiques et des groupes armés.

Réaffirmant que les élections restaient le seul moyen légitime d’accéder au pouvoir, Moussa Faki Mahamat a appelé les acteurs politiques centrafricains à travailler ensemble pour permettre l’organisation d’élections conformes à la Constitution du pays, ainsi qu’aux principes internationaux, continentaux et régionaux sur les élections démocratiques en Afrique.

S’agissant de la situation sur le terrain, le journal de Bangui et Corbeau News Centrafrique ont annoncé la chute de la ville de Bambari qui serait passée aux mains de la rébellion, à quatre jours des élections présidentielle et législatives.

Le journal de Bangui a cité des témoins qui affirment qu'après trois heures de combat, les forces armées centrafricaines, appuyées par des mercenaires russes, « ont quitté précipitamment la ville à destination de Sibut via Grimari, déjà occupée par les rebelles qui y ont installé leur checkpoint à la sortie de la ville. »

Corbeau News relaie, par ailleurs, l'annonce de la reprise des combats sur le pont de Boyali, situé à cent vingt kilomètres de la capitale Bangui. Le site d’informations affirme que des renforts seraient en route pour consolider les positions des forces loyalistes.

Sur le bilan de ces combats, les deux médias évoquent des victimes, morts et blessés, précisant que l'une de ses équipes a assisté à l'arrivée de blessés à l’Hôpital communautaire de Bangui. Le site affirme qu'une négociation avec des rebelles semble « quasi-inévitable ».

Ce pays d’Afrique centrale est ravagé par des violences depuis 2013, lorsque les rebelles du mouvement séléka, majoritairement musulmans, ont chassé du pouvoir le président de l’époque, François Bozizé, suscitant des représailles de milices majoritairement chrétiennes.

Les nouvelles élections présidentielle et législatives, prévues pour le 27 décembre 2020, sont les premières depuis la signature en février 2019 d’un accord de paix entre le gouvernement qui ne contrôle qu’un cinquième du territoire national, et quatorze groupes armés.

Yvette Reine Nzaba

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