Centre hospitalier universitaire : renforcement de la gestion, une approche pour améliorer le fonctionnement de l’établissement

L'accord, d'une durée de trois ans (2018-2021), requiert pour sa mise en œuvre 3,5 milliards de FCFA, afin d’apporter des solutions durables aux multiples faiblesses et insuffisances qui minent la bonne marche du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville. Selon la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, le projet d’appui à la gestion du CHU serait en étude depuis août 2017, à la suite des missions d’audit et d’analyse institutionnelles. Celles-ci ont fait le diagnostic des dysfonctionnements de cet établissement qui ne répond plus aux standards des hôpitaux de ce rang. Au nombre des mesures annoncées, une gestion plus efficace des différents services ; l’organisation des différentes sessions de renforcement des capacités du personnel en vue d’une meilleure prise en charge des malades.

Par ailleurs, depuis début 2018, la direction du CHU a signé de nombreux accords avec plusieurs partenaires publics et privés pour aider au mieux cet établissement dans la fourniture d’une assistance technique à long terme, à travers des experts dans les domaines du management hospitalier, du génie biomédical et de la logistique.

Quelques efforts pour l’offre et la qualité des soins

Au cours de la même année, plusieurs infirmiers ont été formés aux notions de l’hypertension artérielle. Le CHU et le Groupe Solmed-Ams ont organisé une campagne chirurgicale en ophtalmologie. Une convention de partenariat a été signée avec ce groupe marocain qui porte sur la formation, l’aide à l’amélioration de la prise en charge des patients, notamment en matière de chirurgie cardiovasculaire et d'évacuations sanitaires des malades du Congo à cet hôpital. Une campagne de dépistage du cancer du col utérin avait été également ouverte à cette occasion.

Des inquiétudes demeurent

Concernant les soupçons de détournement des deniers publics au CHU, selon le rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption et la fraude, la subvention de l’Etat n’a pas été dépensée d’une manière équitable. Sur 4,8 milliards FCFA déboursés, la part réservée à l’achat des médicaments représente à peine 0,4%, soit la somme de dix-neuf millions quarante-quatre mille FCFA. Ce rapport a également noté que les gestionnaires du CHU n’observent pas les règles de l’orthodoxie financière. C'est ainsi qu'un accord a été paraphé également entre le ministère des Finances et la Banque postale du Congo, attribuant à celle-ci la mission d’assurer les opérations de collecte des recettes au niveau du CHU.