CFCO : la redynamisation de la compagnie férroviaire s'imposeLundi 28 Décembre 2020 - 15:36 Le conseil des ministres du 24 décembre dernier a nommé Ignace Nganga à la tête du Chemin de fer Congo-océan (CFCO). Dès sa prise de fonction, ce comptable et contrôleur de gestion aura, entre autres défis, la relance des activités de cette structure publique qui, depuis quelques années, tourne au ralenti.
S’ajoute la collision de deux trains survenue en juin 2019 à Ngondji, située à l’entrée de Pointe-Noire, ayant endommagé une partie des installations ferroviaires. Les résultats de l’enquête ne sont pas encore connus. Le CFCO a également vu son réseau être endommagé en 2016, pendant le conflit armé dans le département du Pool. Une lueur d’espoir Pour pallier notamment le déficit de voitures et d'unités de tractions, la ministre chargée des Transports, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a annoncé le 8 décembre dernier l’arrivée prochaine de huit nouvelles locomotives pour le CFCO, en provenance de la Belgique. Ces nouvelles machines vont permettre d'apporter une bouffée d'oxygène à la compagnie ferroviaire. « Actuellement, une seule rotation hebdomadaire est assurée en raison de la faiblesse tant du nombre de voitures que d'unités de tractions. Sur un parc de 25 voitures voyageurs desservant Mbinda et Brazzaville, seules 11 sont aptes à circuler soit 36%. De même sur un total de 43 locomotives, seules 14 sont en mesure de circuler », avait indiqué la ministre des Transports, lors de la séance des questions orales avec débat au gouvernement au niveau du Sénat. Afin d’améliorer le réseau ferroviaire, la société China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC) s’était engagée à réhabiliter des lignes Pointe-Noire/Brazzaville (510km) et Mont-Belo/Mbinda (285km). Elle est de même disposée à construire de nouvelles lignes entre Lékana et Sembé (330km), Ouesso et Garabinzam (340km), Lékana et Brazzaville (386km) enfin entre Komono et Mossendjo (80km). Cette société chinoise avait aussi promis, à travers un protocole d’accord signé avec le gouvernement congolais en avril 2017, de dépêcher ses experts à Brazzaville pour les études de faisabilité. A noter que toutes ces initiatives sont encore au stade de projet. Le CFCO dispose d’un réseau d'une longueur de 886 km, soit 510 km entre Pointe-Noire et Brazzaville, 285 km de Mont-Bélo à Mbinda et 91 km du tronçon hors de la ligne.
Lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :Les techniciens en plein contrôle Notification:Non |
Parmi les dossiers qui vont se retrouver très vite sur la table du nouveau directeur général figure le chantier de la redynamisation des capacités fonctionnelles du CFCO. La compagnie ferroviaire publique qui est confrontée à une baisse des activités accuse des arriérés de salaire.
