Chan Cameroun 2021 : les Diables rouges entre satisfaction et amertume

Lundi 1 Février 2021 - 17:00

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A défaut d’atteindre les objectifs fixés à savoir se qualifier pour les demi-finales, les Diables rouges ont été, comme en 2018, éliminés en quarts de finale dans les conditions identiques.

Les Congolais ont été, cette fois-ci,  battus par les Aigles du Mali 4-5 aux tirs au but après un score de 0-0 aux prolongations. En trois éditions du Chan, il manque toujours un petit grain de réussite aux Diables rouges pour franchir un palier lors de la phase finale du Chan. En l’absence d’un véritable meneur, ( un joueur capable d’organiser le jeu et de faire à lui seul, la différence), ils ont été rarement l’équipe  la plus séduisante du tournoi.  La sélection A’  n’a certes  pas produit du beau jeu. Mais, elle a toutefois beaucoup progressé dans le collectif.

Les hommes de Barthélémy Ngatsono ont livré des matches intéressants au cours desquels ils ont dans la plupart des cas réussi à déjouer les adversaires qui avaient laissé bonne impression. La discipline tactique développée par les Diables rouges a empêché les équipes qui produisaient le beau jeu comme le Niger et le Mali à s’exprimer. Ce n’était pas suffisant. Car pour gagner un match, il faut marquer des buts.

Là où le bât blesse, c’est  la ligne d’attaque surtout les avant-centres. C’était le maillon faible de cette équipe lors du Chan. L’équipe nationale souffre cruellement d’un manque d'attaquant capable de marquer des buts. Barthelemy Ngatsono a essayé dans cette édition des  avant- centres sans que chacun d’eux ne puisse être décisif. Bersyl Obassi a disputé trois matches pour zéro but marqué et une seule frappe cadrée contre la RDC. Jaurès Ngombé (deux matches) et Judea Mouandzibi (un match) n’ont pas réussi à se procurer des occasions. Yann Moukombo entré vers la fin de la rencontre contre le Mali aura été le plus décisif des attaquants congolais si  son crochet puis frappe enchaînée n’avait pas été contrée de justesse par un pied malien.

Les approximations des attaquants congolais ont été le principal obstacle dans cette compétition. En quatre matches disputés, le Congo n’a inscrit que deux buts : le premier grâce à l’inspiration d’un défenseur Prince Mouandza Mapata contre le Niger. Le deuxième but celui de la qualification a été inscrit  par un milieu offensif Gautran Ngouénimba. Une moyenne en deçà des deux dernières participations.  En 2014, les Diables rouges avaient joué trois matches pour trois buts grâce à sa ligne d'attaque. En 2018, les Diables rouges ont livré quatre matches pour 4 buts dont un inscrit par un défenseur.

Les éliminations après les séances des tirs au but s’expliquent car si  les Diables rouges avaient du répondant en attaque, ils allaient peut- être éviter les séances des tirs au but. Pour prétendre viser les étoiles lors des prochaines compétitions, les attaquants doivent jouer véritablement leur rôle à savoir se montrer efficaces devant les buts. Car pour gagner un match, il faut marquer plus de buts que l’adversaire.  Or, l’attaque congolaise marque peu.

Le mérite revient par ailleurs à la défense et au milieu du terrain, les deux secteurs sur lesquels se reposent le beau parcours de l’équipe Chan. Les joueurs ont été à la hauteur de la compétition. Pour preuve, ils ont réussi à faire le dos rond à leurs adversaires. Les Diables rouges ont pu maintenir leur avance d’un but face à la Libye (1-0) puis ont tenu le 0-0 jusqu’au terme des prolongations contre le Mali sans pourtant réveiller les vieux démons des fins de match souvent fatidiques.  

D’ailleurs les deux buts qu’ils ont encaissés dans ce tournoi dont un sur penalty contre le Niger (1-1) et un autre contre la RDC (0-1) ont été dus à une faute technique du même joueur. 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les Diables Rouges éliminés en quart de finale du Chan

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