Circulation routière : un taxi finit sa course dans la rivière Tsiemé

Jeudi 8 Octobre 2015 - 20:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le 8 octobre, les usagers de la route Nkombo-Moukondo ont été surpris de voir en matinée un taxi avec les quatres roues en l’air dans l’eau de la rivière Tsiémé, entre les arrêts Capitaine et La Ferme. Selon des témoignages recueillis sur place, la scène s’est produite aux environs de deux heures du matin. La tentative de braquage serait à l’origine de cet accident qui n’a pas fait de mort suite à l’intervention prompte des policiers. En dépit des explications données par le taximan, les policiers ont laissé les trois présumés braqueurs dont l’un était grièvement blessé à la tête partir se faire soigner. "Ce n’est pas normal, ils se sont contentés des dossiers du taxi ", a déploré un ami du taximan.

Mise en service il y a environ 5 ans, la route Nkombo-Moukondo, longue de 7 km, débaptisée "avenue de l’Union africaine" par le conseil municipal de Brazzaville, est devenue "la route de la mort". Pas une semaine ne passe sans qu'un accident mortel ne se produise sur ce tronçon. Désormais, c'est en envoyant leurs prières à Dieu que les usagers empruntent cette avenue.

Ces accidents, récurrents, poussent les populations à s'interroger sur les causes et à envisager les mesures à prendre. La première cause évoquée serait l’excès de vitesse sur fond de mauvais dépassements. Une attitude dictée par le bon état de la route et l'absence d'embouteillages. "C'est le bon côté des embouteillages c'est qu'ils contraignent les automobilistes à rouler au pas. Or, ce n'est pas le cas ici car chacun veut faire le rallye pour lancer le moteur", commente un usager. S'ajoute, le manque de panneaux de signalisation ou de 

sécurisation. "Cette avenue a un défaut : le manque de ralentisseurs autrement appelés dos d'âne", explique un riverain.

Pour rappel, depuis le début du mois d'octobre, une dizaine d’accidents se sont produits sur cette avenue. Bilan estimé : plus de dix personnes. L’accident le plus horrible est celui du jeudi 1er octobre en matinée lorsqu’un véhicule transportant le sable a percuté une remorque faisant  à la clé au moins trois morts dont le chauffeur qui a vu son corps coupé en deux.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Un taxi finit sa course dans la rivière Tsiémé ; crédit photo Adiac

Notification: 

Non