Climat: l'objectif de cent milliards de dollars pour les pays pauvres en question

Mardi 26 Octobre 2021 - 17:15

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Les organisateurs de la COP26 assurent pouvoir atteindre en 2023, avec trois ans de retard, l'objectif de cent milliards de dollars annuels d'aide des pays riches, gros pollueurs, aux pays pauvres pour les aider à faire face à la crise climatique.

Les dernières analyses des engagements financiers permettent de penser que l'objectif serait atteint en 2023 et dépassé les années suivantes, estime un rapport publié par la présidence britannique à quelques jours du lancement de la conférence de l'ONU à Glasgow, en Ecosse.

En 2009 à Copenhague, les pays riches s'étaient engagés à porter à cent milliards de dollars par an en 2020 l'aide aux pays du Sud pour la lutte contre les changements climatiques. Dix ans plus tard, ils en sont loin : l'aide n'atteignait que 79,6 milliards en 2019, selon les derniers chiffres publiés en septembre par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). 

Cette promesse, non tenue des pays riches, fait partie des questions clés qui minent les préparatifs de la COP.

Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore disponibles, l'objectif a été presque certainement manqué, a concédé le président de la COP26, Alok Sharma, tout en espérant rétablir la confiance et créer un élan avant Glasgow. Le rapport, résultat d'un travail confié au Canada et à l'Allemagne pour proposer un plan de financement d'ici à l'ouverture de la COP26, se base aussi sur les analyses menées par l'OCDE prenant en compte les derniers engagements et les attentes de financements de la part des banques multilatérales de développement.

Si cet objectif reste très symbolique, de nombreux acteurs et experts le jugent désormais largement insuffisant, alors que les effets du réchauffement s'accélèrent avec la recrudescence de sécheresses, incendies, ouragans, inondations... Cent milliards ne répondent pas aux besoins, a estimé lundi Christiana Figueres, responsable climat de l'ONU pendant la COP21, saluant néanmoins un signe de bonne volonté de la part des pays du Nord.

L'Institut international pour l'environnement et le développement s'est félicité de son côté que le plan publié transforme enfin des mots en actes : "Cela va contribuer à mettre la COP26 sur les rails".

Lors de la COP26, le gouvernement britannique espère persuader quelque deux cents pays de faire davantage pour réduire leurs émissions dans l'espoir de parvenir à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris.

"Les financements sur le climat du Nord vers le Sud n'ont rien à voir avec de la générosité, c'est une part intégrale et essentielle d'une politique mondiale". Jochen Flasbarth, secrétaire d'Etat allemand à l'Environnement

D'après AFP

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