Opinion
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CoalitionSamedi 18 Juillet 2020 - 17:45 Arrivé à Brazzaville, mercredi dernier, pour une visite de travail qui s’est achevée le lendemain, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a eu avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, un large échange de vues sur la relation entre Brazzaville et Kinshasa, la situation dans la sous-région d’Afrique centrale et sur le continent. Mis à part ce tour d’horizon diplomatique consigné dans un communiqué officiel publié à cet effet, les deux chefs d’Etat ont-ils évoqué le climat intérieur en RDC où des tensions agitent la coalition CACH-FCC, au pouvoir depuis 2018 ? Nous n’en savons pas trop, mais à la presse qui lui demandait son opinion sur la survie du partenariat qui le lie à son prédécesseur, Joseph Kabila, l’hôte de Denis Sassou N’Guesso a résumé que le temps n’est pas aux déchirements. Les deux alliés pourront-ils garder le cap jusqu’aux prochaines élections ? Le comportement des partis dominants de la coalition est de nature à multiplier les doutes sur un tel aboutissement. L’Union pour la démocratie et le progrès social pour CACH et le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie pour le FCC extériorisent de plus le malaise qui les ronge en usant de déclarations fortes. Cela a été le cas récemment avec la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante, jugé proche du FCC. Les manifestations à Kinshasa et à l’intérieur du pays, il y a quelques jours, révèlent le niveau de suspicion atteint par les parties, et peut-être aussi la gêne pour un chef de l’exécutif obligé d’en référer à une majorité parlementaire qui n’est pas toujours fondée à porter ses projets politiques. Cette position est d’autant plus délicate qu’elle dessine le scénario d’une cohabitation heurtée entre l’hyper majorité du FCC qui n’a pas donné de président de la République et la partie minoritaire CACH dont relève ce dernier. Si on l’a bien compris, Félix Tshisekedi ne souhaite pas une rupture de la coalition car à ses yeux la RDC n’en tirerait pas profit. Il n’empêche que même si la prochaine élection présidentielle n’aura lieu que dans trois ans, les déclarations entendues des dirigeants politiques indiquent que par petites touches, toutes les forces travaillent aux stratégies du lointain scrutin. A ce titre, les deux autorités morales du CACH et du FCC devraient observer attentivement l’activisme de leurs partisans. Qui peuvent les pousser à la rupture ! Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |