Commerce : les pays africains invités à développer les échanges mutuels

Samedi 10 Octobre 2015 - 17:00

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La Comission économique du système des Nations unies pour l'Afrique a publié le 8 octobre son rapport, dans lequel elle s'est prononcée pour la facilitation du commerce entre les Etats, afin de permettre la promotion des produits issus de leurs industries.

 

 

 

Portant sur le thème : « l’industrialisation par le commerce », ce document  présenté  par le chef de division de l’Intégration régionale et du commerce, Abdallah souleymane souligne que la croissance de l’Afrique a continué  d’augmenter, passant de 3,7 %  en 2013, à 3,9% en 2014.

Ces résultats s’expliquent notamment par l’amélioration de la gestion macroéconomique, mais aussi par la diversification des échanges commerciaux grâce aux liens d’investissement tissés avec les économies émergentes.

Cependant, les indicateurs de développement social de l’Afrique révèlent le paradoxe de cette croissance : le taux de chômage et de pauvreté reste élevé. D’où la nécessité pour les politiques, de mettre l’accent sur le commerce pour promouvoir l’industrialisation, tant au niveau régional que mondial, et souligné l’importance que revêt, pour l’Afrique, la mise en œuvre des politiques commerciales judicieuses.

« La situation actuelle, où les pays africains sont plus ouverts au reste du monde qu’à eux- mêmes, ne favorise pas le commerce régional et nuit à la création des chaînes de valeur régionales et efficaces de celles qui existent », indique le rapport, précisant que :« L’industrialisation devrait résoudre ce paradoxe en stimulant la diversification économique, en assurant un partage plus équitable des fruits de la croissance et en rendant efficace l’utilisation des ressources matérielles, minérales et humaines du continent pour favoriser l’élimination de la pauvreté et la transformation structurelle des économies africaines ».

Rappelons que comme la plupart des pays subsahariens, le commerce au Congo conserve un rôle majeur  dans la croissance économique du pays. Ces exportations représentent plus de 66% de la production intérieure brute. Cependant, cette production tournée vers l’exportation principalement du pétrole à l’état brut, ne dynamise pas le processus de l’industrialisation.

Afin de remédier à cette situation, les pays africains (le Congo en particulier), devraientt d’après les recommandations formulées dans ce rapport, relever deux défis : maintenir  la forte croissance économique et la transformer en une croissance durable, puis tirer profit de ses ressources abondantes et diversifiées, notamment agricoles et minérales pour son industrialisation.

« Le Congo a des opportunités à saisir dans le contexte sous-régional. La Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale offre un marché porteur pour développer un tissu industriel », a indiqué Abdallah souleymane.

« Cependant, il faut que les autorités congolaises s’assurent que les infrastructures de facilitation du commerce sont en place pour densifier le flux des échanges avec les Etats membres de la Cémac. Le taux est actuellement  à 7% ,ce qui est faible par rapport à la moyenne africaine qui tourne autour de 15%. Nous souhaiterons évoluer pour égaliser  l’Asie  et l’Europe qui sont à 40% et 70% respectivement», a-t-il ajouté.

Intervenant à cette occasion, le coordonnateur du système des Nations unies au Congo, Anthony Ohameng-Bohamah a indiqué que les potentialités importantes que regorgent le Congo devraient lui permettre d’impulser une politique commerciale et industrielle mutuellement  cohérente pour accélérer le processus d’industrialisation et atteindre l’émergence.

« L’amélioration des infrastructures routières et énergétiques en cours dans le pays est un des atouts qui devraient favoriser le rythme de l’industrialisation s’il est associé à une politique commerciale appropriée », a- t -il relevé.

Le directeur général du Commerce extérieur, Lambert Tsatsi, a quant à lui souligné, la nécessité pour la Cémac, de former les acteurs du secteur privé afin d’être concurrents. Il a ensuite renchéri que la suppression des barrières tarifaires et la circulation de l’information commerciale entre les Etats permettra aux potentiels investisseurs sous-régionaux d’accéder  à certains marchés.

Lopelle Mboussa Gassia

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