Commerce : Lufu à la frontière angolaise sous haute surveillance

Mercredi 19 Août 2015 - 19:00

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La primature a confirmé l'arrivée prochaine, le 21 août, de l'équipe gouvernementale conduite par le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, pour s'enquérir de la terrible invasion fiscale signalée dans ce territoire du Kongo Central, à la frontière entre la RDC et l'Angola.

Depuis peu, cet important carrefour commercial attire de plus en plus des commerçants venus de Kinshasa et d'ailleurs, au point d'alerter les services du fisc et de la douane dépassés par l'ampleur du trafic commercial. En effet, pas moins de 15 000 commerçants, trafiquants et intermédiaires se rendent à Lufu, le nouvel Eldorado.

Sur place, Matata Ponyo devra s'entretenir avec les autorités provinciales et les resposnables des différents services en poste à la frontière de Lufu. Au terme de cette visite, il est attendu d'importantes mesures d'encadrement pour remettre les services mobilisateurs des recettes en ordre de bataille.

En effet, on fait état de la montée stupéfiante de la contrebande à Lufu au détriment du trésor public qui perd des recettes estimées à des dizaines de milliers de dollars américains USD. Régulièrement, des milliers de camions avec des remorques surchargées arrivent à la frontière en provenance de l'Angola. Ces marchandises sont ensuite vendues aux détaillants par des opérateurs économiques qui arrivent ainsi à contourner les droits de douane.

Finalement, les détaillants congolais s'approvisionnent à la frontière auprès de ces opérateurs et paient la douane congolaise. Pour le secteur privé, cette activité du reste déloyale met en péril les opérateurs économiques congolais à cause de l'entrée incontrôlée des marchandises concurrentes dans le territoire national. Il est inadmissible, selon lui, que des camions avec des remorques pleines viennent écouler leurs produits dans un marché frontalier sans payer aucun droit aux services compétents.

Conformément à la réglementation en vigueur, toute importation tournant autour des 2500 dollars américains doit être déclarée à la douane. Or, à la frontière de Lufu, il y a un volume important de marchandises qui passent la frontière. Au-delà, on a  constaté également un dysfonctionnement dans la circulation des devises étrangères, au détriment de la réglementation du pays. Cette situation serait la conséquence de l'absence des institutions bancaires dans la proximité.         

Laurent Essolomwa

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