Commission de la CEEAC : Gervais Ludovic Itsoua Madzous porté à la tête du hub régional sur la transparence de l’action climatique

Vendredi 9 Septembre 2022 - 16:15

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Le Congolais de Brazzaville vient d’être fait coordonnateur régional sur la transparence de l’action climatique par Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). Il a désormais la lourde charge de conduire cette institution sous-régionale basée à Douala, au Cameroun.

L'information a été donnée par le président de la Commission de la CEEAC, lors de la conférence de presse qu’il a animée avec le Dr Henning Wuester, directeur de l’Initiative pour la transparence de l’action climatique, le 31 août dernier, au siège de la CEEAC, à Libreville, en marge de la semaine africaine sur le climat que cette ville a abritée du 29 août au 2 septembre, pour annoncer le démarrage effectif des activités du hub.

En effet, la Commission de la CEEAC et le bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) ont signé, le 30 août 2021, un accord de partenariat, dans le cadre du projet Initiative pour la transparence de l’action climatique, en vue de mettre en œuvre les activités du projet d’un hub régional sur la transparence de l’action climatique pour les pays d’Afrique centrale qui sera basé à Douala, au Centre d’application de prévision climatologique d’Afrique centrale, une institution spécialisée de la CEEAC.

Après la cérémonie de pré-lancement du hub qui a eu lieu à Glasgow, en marge de la COP 26, en octobre 2021, et la cérémonie de lancement qui a eu lieu en ligne au mois de février dernier, la Commission attendait la finalisation du processus compétitif du recrutement d’un coordonnateur régional pour le lancement de la mise en œuvre des activités du Hub.

Pourquoi un hub sur la transparence de l’action climatique en Afrique centrale ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dans son sixième rapport d’évaluation au troisième volume sur « Les impacts, l'adaptation et la vulnérabilité », rendu public en mars dernier, enjoint le monde à atteindre le pic des émissions de gaz à effet de serre avant 2025, soit dans moins de trois ans, et de les diminuer de près de la moitié d'ici à 2030 par rapport aux émissions de l’année 2019. Et ceci dans tous les secteurs de la vie économique. Sans ces coupes claires, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ni même à +2°C, donc d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

A la lumière de ces avertissements des scientifiques, le renforcement de l’action dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques n’est plus à négocier.

Alors que l’on se rejette la responsabilité et les devoirs dans cette entreprise, l’Accord de Paris a mis en place un dispositif pour une transparence de l’action renforcée dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, qui prend en ligne de compte non seulement les efforts des pays en développement, mais aussi la transparence du support (finance et technologie) que reçoivent ces pays dans leur effort. C’est la première fois dans l’histoire de la Convention climat que les ressources apportées par les pays développés vers les pays en développement seront évaluées.

Financé à hauteur de 1 800 000 dollars américains, soit près de 1,2 milliard F CFA pour une durée de trois ans, le projet du hub régional de transparence de l’action climatique pour l’Afrique centrale est un cadre collaboratif qui vise, entre autres, l’accompagnement des Etats membres de la communauté à travers le soutien de leurs efforts pour construire et améliorer des cadres de transparence durables et complets au niveau national.

Tout premier hub régional de ce genre dans le monde entier, cette action confirme le leadership de l’Afrique centrale et de ses chefs d’Etat dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques.

Gervais Ludovic Itsoua Madzous serait-il en mesure de conduire à bon port les activités du hub régional ?

Nos recherches révèlent que le président de la Commission de la CEEAC ne s’est pas trompé dans ce choix. Gervais Ludovic Itsoua Madzous est un expert connu par la communauté internationale et régionale dans le domaine des changements climatiques. Il atteste une expérience avérée en matière de transparence sous la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), pour avoir participé pendant plus de quatre ans au Groupe consultatif d’experts de cette convention, en charge du renforcement des capacités des pays en développement en matière de transparence et de mise en œuvre des leurs obligations sous la CCNUCC, qu’il a présidée en 2019 et sa participation dans les équipes techniques en charge des analyses techniques des soumissions des pays sous la CCNUCC, dans le cadre du processus d’analyse et consultation internationale.

A cet égard, ce doctorant en diplomatie et relations internationales et géographe physicien à la base est une vraie chance pour ce hub sous-régional et pour les pays de la sous-région qu’il connaît bien.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Gervais Ludovic Itsoua Madzous, coordonnateur du hub régional sur la transparence de l’action climatique en Afrique centrale/Adiac

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