Commission nationale électorale indépendante : Mathias Dzon propose une structure équitable

Samedi 19 Décembre 2020 - 18:00

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Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le 19 décembre à Brazzaville, le président de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD) est revenu sur la gouvernance électorale. Mathias Dzon rejette le nouveau bureau de la CNEI qu’il juge inéquitable et appelle à la mise en place d’une structure digne.

Candidat à la présidentielle de 2021, Mathias Dzon s’est insurgé contre le nouveau bureau de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Il estime que cet organe dirigé par le président de la Cour suprême, et dominé par la majorité présidentielle, ne garantit pas une élection transparente. Ainsi, pour confirmer son indépendance, Mathias Dzon veut d’une structure représentant de manière équitable toutes les sensibilités politiques et la société civile.

« La reconduction du bureau de la CNEI est une honte pour la République. Le président d’une telle institution ne peut pas être en même temps président de la Cour suprême, parce que c’est cette haute juridiction qui tranche en dernier ressort, en cas de contentieux électoral. La CNEI est composée quasiment des membres de la majorité présidentielle, avec quelques têtes isolées sélectionnées d’une opposition que le pouvoir contrôle », a indiqué Mathias Dzon.

Cependant, pour résoudre la question de la gouvernance électorale, l’ARD propose au chef de l’Etat de convoquer en urgence une conférence des représentants des candidats à l’élection présidentielle.

Parlant de la concertation politique de Madingou, l’ARD, qui a pourtant participé à ces assises, a affirmé que ces retrouvailles ont été à nouveau un rendez-vous manqué cuisant. Car, a-t-il soutenu, rien de concret n’a été décidé, pouvant garantir une élection crédible et transparente. Il a fait savoir que tout a été fait sous forme d’un passage en force, sans un réel consensus. Le fichier électoral, tel qu’il se constitue, même si les listes électorales sont revisées, sème le doute d’une élection transparente.

Dans son message, Mathias Dzon, comme d’habitude, est revenu sur la libération de Jean Marie Michel Mokoko et de André Okombi Salissan. Deux opposants, candidats malheureux à l’élection présidentielle de 2016, condamnés à 20 ans de prison par la justice, pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes de guerre.

De même, l’ARD a plaidé pour le fonctionnement de certains partis de l’opposition non reconnus par le ministère de l’Intérieur. Il a cité, entre autres, la CADD d’André Okombi Salissa ; l’UP de Jean-Martin Mbemba ; l’UPC de Paulin Makaya et le PSDC de Clément Mierassa.

 

Firmin Oyé

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