Concertations nationales : un début des travaux laborieux

Mardi 10 Septembre 2013 - 17:00

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Après avoir consommé quatre jours à discuter sur les détails organisationnels, l’on croit savoir que les différents états généraux pourraient enfin entrer en activité ce 11 septembre.

Quatre jours après l’ouverture solennelle des travaux, les concertations nationales n’ont véritablement pas encore commencé. Les détails d’ordre organisationnels censés être déjà réglés en amont préoccupent encore les esprits au point de semer le doute sur le respect du timing de quinze jours impartis à ce forum conformément à l’ordonnance présidentielle l’instituant. Toute la journée du 10 septembre, les délégués attendaient leurs kits de travail. Le secrétariat technique s’affairait encore jusqu’en début d’après-midi pour apprêter les dossiers avec, à la clé, la répartition des délégués dans les différents groupes thématiques ou é tats généraux.

Là-dessus, l’option levée était que les concernés choisissent par eux-mêmes leurs groupes suivant leur sensibilité et leur expertise de sorte que le pays en tire profit, quitte au secrétariat technique de recadrer les choses. Pendant que se négocie ce dernier virage en prélude au vrai débat qui peine à commencer, les concertateurs, eux, continuent de tourner le pouce en taillant une bavette, par petits groupes, dans les couloirs de l’hémicycle. Après la répartition des délégués par états généraux suivant les cinq sites retenus pour abriter les discussions (Salle des conférences internationales du Sénat, salle des spectacles du Palais du peuple, Royal hôtel, hôtel Invest et Africana Palace), le présidium désignera les co-modérateurs, rapporteurs et rapporteurs adjoints censés orienter les travaux.

Entre-temps au stade des Martyrs, une petite Commission mixte de vérification s’affairait pour mettre de l’ordre sur les listes envoyées par les différentes composantes. Car il a été observé une cacophonie dans ces listings avec le phénomène dédoublement qui mine les partis politiques et associations. Chaque délégué était censé remplir auprès du secrétariat technique une fiche individuelle d’identification en vue de l’enregistrement définitif des délégués. C’est dans l’angoisse que de nombreux délégués attendaient la confirmation de leur nom sur les listes transmises par leurs composantes respectives. C’était pour ainsi dire la ruée vers les badges et les macarons qui donnent accès dans les différents sites des travaux. La presse, elle aussi, n’est pas épargnée par cette pagaille.

Un per diem de 400 dollars !

Tout le monde ne jure que par ces concertations nationales. Se mettre en dehors du cadre apparaît de plus en plus comme un suicide depuis qu’une rumeur faisant état d’un per diem de 400 dollars à allouer à chaque participant a fait hier le tour du Palais du peuple. En attendant que la commission chargée de finaliser la liste des participants ne présente son rapport, d’aucuns craignent que l’effectif du départ (soit 686 participants), ne soit débordé avec toutes les pressions exercées sur le présidium par certains compatriotes qui viennent de se raviser en acceptant finalement de rejoindre le train en marche.   Après avoir consommé quatre jours à discuter sur les détails organisationnels, l’on croit savoir que les différents états généraux pourraient enfin entrer en activité ce 11 septembre. Le règlement d’ordre intérieur étant déjà adopté et les délégués inscrits sur les listes thématiques, plus rien ne peut théoriquement entraver le début des assises proprement dites.    

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Joseph Kabila posant avec les membres du secrétariat technique